Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :   SOBARA

 

 

 

 

                   Nom senoufo : N’GORO KAGOHO

 

 

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :         Issouf DAO et Marcelline KANMA             

                                                          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SOBARA  et ses habitants « sobaralais ».

            En senoufo, le village est appelé N’GORO KAGOHO et ses habitants appelés « n’gorokagohowuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SOBARA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 10km. Il n’est pas administrativement reconnu comme village, mais comme un hameau de culture rattaché au village de Zanguina.

            Le village comprend trois grands quartiers qui sont : Zibi, Kalara et Polobi Katiekara.

 

B- Récit de fondation et événements du village

Version de N’godja DAO, chef coutumier

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Sobara a été créé par un de nos ancêtres, N’Go venu de Benizekan au Mali. Ils étaient 17 à quitter Benizekan à la recherche de site favorable pour s’installer ; parmi eux, 7 restèrent à Zanfara et le reste de la colonie  alla vers Morolaba.

De passage dans cette zone, ils laissèrent N’Go s’installer pour fonder le village de Sobara appelé en sénoufo « N’Goro Kagoho » ; ce nom signifie en senoufo « le grand quartier de N’Go ».

Ils installèrent Zanga à Zanguina et Zé à Siguinasso.

Notre fondateur accepta de s’installer sur ce site à cause de la plaine qui était fertile et du point d’eau qui regorgeait de poissons.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village de Sobara n’a pas connu d’événement particulier marquant son histoire.

 

II- L’organisation politique du village

    

            A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Sobara, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et qui assure l’administration du village. L’actuel chef coutumier est N’Godia DAO.

 

 

 

                        2 – Généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs coutumiers du village : N’Go, Zanga, N’Go, Bèguè, Dô, Gna, Kanama, Zanga, N’Go, Gomèlè et l’actuel qui est N’Godia. Ils portent tous le nom de famille DAO.   

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

            Il n’y a pas d’interdit particulier pour le chef.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Il y a d’abord eu le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Bèguè Nangoro DAO.

            Le village est considéré comme un hameau de culture et n’a donc ni conseiller ni Conseil Villageois de Développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Sobara compte 1367 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Le village de Sobara ne compte qu’une ethnie principale : senoufo.

On y trouve trois grandes familles qui sont :

- famille « DAO » dont le totem est la panthère ; le responsable est                                  Ogô Nazé.

 - famille « SESSOUMA » dont le totem est la panthère ; le responsable est Klazanga

- famille « SANOGO » dont le totem est « lognigui » (une sorte de poisson) ; le responsable est Pobèrè.

 

            Les habitants du village de Sobara ne se marient pas avec ceux du village de Zanguina qui portent le nom de famille DAO.

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille DAO et sont des autochtones du village.

Ils font de la sculpture. Ils font le sacrifice à l’enclume, mais n’ont pas de musique propre ni de totem particulier.

Ils peuvent se marier avec les autres habitants du village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin guérisseur dans le village.

Il se nomme Yènizé DAO ; il fait la divination par le sable.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Gnara SANOGO.

A cause de la rareté du gibier de nos jours, cette organisation s’est assignée comme tache principale, la sécurisation des personnes et des biens du village et la protection de l’environnement. Ainsi elle planifie et supervise la cueillette du néré et le ramassage des noix de karité et lutte contre la désertification.

Les chasseurs du village ont un fétiche commun appelé « Dakoun ». Ce fétiche est originaire de Korogho en Côte d’Ivoire.

Pour adhérer à la confrérie, il faut quatre poules blanches, des noix de cola rouges et du riz.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie à cause de ses menstruations.

Un chasseur ne doit pas s’asseoir sur un siège utilisé par une femme en menstruation et ne doit même pas manger un repas préparé par elle.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans le village. Le responsable est Boukari DAO.

Il y a un Groupement de Producteur de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a pas d’association de femme dans le village.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Sobara, il y a un seul groupe de balafon.

Le premier balafon est venu de Djigouèra et le premier plus grand joueur a été Klazanga SESSOUMA ; l’actuel plus grand joueur est Klagoro SESSOUMA.

En plus du balafon, il y a le « Zabégué et le Tayé » joués aux cérémonies traditionnelles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse au balafon et le jeu de « waré », le village ne connaît pas des loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de chrétien dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : les sunnites. Mais il n’y a ni mosquée, ni imam.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a pas de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle qui est la première dans le village se pratique dans la relation de l’homme aux fétiches et au sacré. L’expression de cette religion s’observe dans les sacrifices et la pratique des coutumes et traditions.

La plupart des pratiques  d’adoration à lieu pendant la saison sèche.

            Les principaux grands fétiches dans le village de Sobara sont :

                        - « Maahgué » dont le propriétaire est Nazé DAO.

                        - « Sogosson » dont le propriétaire est Nazé DAO.

                        - « Konon » dont le propriétaire est Nazé dit « vieux ».

                        - « Zinangué» dont le propriétaire est N’Godia DAO

                        - « Dobaga » dont le propriétaire est Yènizanga DAO.

            A part le konon que les femmes et les non initiés ne peuvent pas voir, tous ces fétiches peuvent être vus par tous.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

 

            Il y a un bouc et un âne sacrés dans le village.

            Il y a un bois sacré appelé « Fougounara » ; on n’y coupe pas de bois et on n’y met pas de feu.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Sobara  sont essentiellement les adorations du lieu sacré,  des fétiches cités et la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

           A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il n’y a pas d’école primaire dans le village.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les enfants doivent aller à Zanguina à 4km pour être scolarisés.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Morolaba à 10km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage dans le village ; il a été réalisé en 2005 par le PNGT. Il est fonctionnel.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a un marigot qui est appelé « Logninè ».

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Sobara n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, haricot, arachides, coton, sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Les endroits de brousse sont les suivants : Zazigué, Sikataga, Bogo, Djigué et Nagofa.

On ne doit pas cultiver de l’oignon à Nagofa.

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   Village de :   FARKASSO

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo :    FIEGUESSI                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

                                                          

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français FARKASSO  et ses habitants « farkassolais ».

            En senoufo, le village est appelé FIEGUESSI et ses habitants appelés « fièguèssiwo ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de FARKASSO relève de la commune rurale de MOROLABA. Il n’est pas administrativement compté comme un village, mais comme un hameau de culture rattaché à Zanfara.

            Le village n’a pas de quartier ; il est en un seul bloc.

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Nangoro BERTHE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Farkasso a été fondé par deux hommes qui s’appelaient Siguizé et Siguizanga Gnèguè. Ils étaient des demi-frères (ils étaient de même père mais de mères différentes). Ils sont venus de la région de Sikasso (Mali) et portaient le nom de famille SESSOUMA.

Des forgerons, portant le nom de famille BERTHE, vinrent par la suite se joindre à eux. Le premier forgeron à arriver aurait pris le nom de Zavazanga. Les forgerons de ce village sont les hôtes de la famille SESSOUMA.

Les fondateurs auraient choisi ce lieu à cause de la fertilité du sol et de l’abondance du gibier.

 

            2 – Evénements du village

 

Le village a connu les travaux forcés au temps du règne de Témani, chef de canton de Samorogouan.

Le village a connu aussi des épidémies qui ont tué beaucoup d’habitants.

Le village a souffert des guerres de Sikasso ; à cette époque on combattait avec des flèches.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Farkasso, il y a un chef de terre qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et un chef de village qui assure l’administration du village. L’actuel chef de terre est Zégué Lassina SESSOUMA et le chef de village est Zoumana N’Go SESSOUMA.

            Au départ, il n’y avait qu’un seul chef coutumier qui assurait toutes les fonctions ; c’est ces derniers temps que Zoumana N’Go SESSOUMA a été détaché pour assurer l’administration du village.

 

                        2 – Généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs coutumiers du village : Siguisé, Siguizanga, Wonézé, Nadrou, Nafa, Zanga, Baga et l’actuel qui est Zégué Lassina. Ils portent tous le nom de famille SESSOUMA.    

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

            Il n’y a pas d’interdit particulier pour le chef.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Zoumana N’Go SESSOUMA.

            Le village est considéré comme un hameau de culture et n’a donc ni conseiller ni Conseil Villageois de Développement (CVD)

                                                                                         

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

           A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Nous n’avons pas une idée du nombre d’habitants ; celui-ci étant administrativement rattaché au village de Zanfara.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Le village de Farkasso compte deux ethnies principales : les senoufo et les peuls.

On y trouve quatre grandes familles qui sont :

- famille « DAO » dont le totem est la panthère ; le responsable est                                  Douba.

- famille « SESSOUMA » dont le totem est le singe ; le responsable est Zégué Lassina.

- famille « BERTHE » dont le totem est le caïman ; le responsable est Nangoro.

- famille « SIDIBE » venue de Karangasso du Mali et dont le totem est le singe.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille BERTHE.

Ils font uniquement de la sculpture. Leurs femmes n’ont pas d’activités spécifiques.

Ils font le sacrifice à l’enclume. Ils n’ont pas de musique propre ni de totem particulier.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin, ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseurs dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans le village. Le responsable est Yaya DAO.

            Il y a un Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

            Il n’y a pas d’organisation de femme dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Farkasso, il n’y a aucun ensemble musical traditionnel.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y a pas de loisirs traditionnels dans le village.

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de religion chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane appelée « Malikya » dans le village. Il n’y a ni mosquée et ni imam.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a pas de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de grands fétiches communs dans le village.          

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Il y a un lieu sacré appelé « Siguefouguin » où il faut sacrifier chaque année un mouton.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Farkasso  sont essentiellement l’adoration du lieu sacré et la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

          A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il n’y a pas d’école primaire dans le village.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village.

Les enfants doivent aller à Zanfara à 3km pour être scolarisés.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Famberla pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il n’y a ni forage ni puit à grand diamètre dans le village.

La population s’approvisionne dans de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a deux marigots qui sont Logola et Sazirala.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Farkasso n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, coton, sésame, etc.

Le coton est cultivé dans le village depuis 1960.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Les endroits de brousse sont les suivants : Farié, Fôrôgué, Goré, Tarénogué, Gwagnana et Togoué.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    KAIFONA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KAYIFOMO                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA

           

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé KAIFONA  et ses habitants « kaïfonalais ».

            En senoufo, le village est appelé KAYIFOMO et ses habitants appelés « kayifomowubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de KAIFONA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 7km. 

            Le village est un seul bloc ; il n’a pas de quartier.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué levillage

            Version de Gnadoro GOUETA, chef de village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Kaïfona a été fondé par un homme appelé Nabèrè, venu de Kognoudoro, un village du Mali. Nabèrè, ayant trouvé à son arrivé beaucoup d’autres villages beaucoup plus anciens dans la localité, donna le nom Kaïfona à son village. Ce nom en senoufo signifie « nouvelle concession ».

 

            2 – Evénement du village

 

Les guerriers de Sikasso n’ont pas réussi à prendre ce village ; car à chaque fois qu’ils attaquaient, il y avait un essaim d’abeilles qui sortaient du lieu sacré du village pour les piquer. C’était des abeilles mystérieuses.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Kaïfona, il y a un chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Gnadoro GOUETA.

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs : Nabèrè, Bafouroubè, Bagoro et l’actuel qui est Gnadoro. Ils portent tous le nom de famille GOUETA.

 

 

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas de totem spécifique.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Nataga Lamine GOUETA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Mabèrè Bakary DAO et  Mamadou OUATTARA.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Karim GOUETA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Kaïfona compte 1120 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Kaïfona sont les suivantes :

-         famille « Gwadji » dont le totem est le singe ; le responsable est Gnadoro GOUETA.

-         famille « Zibi » dont le totem est la panthère ; le responsable est Drissa Nazé DAO.

-         famille « Gwadjignimi » dont le totem est le singe ; le responsable est Dramane Nagnara GOUETA.

-         Famille « peul » dont le totem est le singe ; le responsable est N’golo SOUNTRA.

-         Famille « Bobo » dont le totem est la panthère ; le responsable est Dô SESSOUMA.

-         Famille « Gnangoubi » dont le totem est la panthère ; le responsable est Sazignè DAO.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a  pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Il s’appelle N’golo SOUNTRA ; il fait la divination par les cauris.

Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Ils sont membres de la confrérie du village de Zanguina situé à 4km.

Ils n’ont donc pas d’organisation locale.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a trois associations de culture dans le village. Ce sont : Togwogué dont le responsable est Dô DAO ; Tosirinè dont le responsable est Gnara DAO et Tosirinè Badenya dont le responsable est Madou GOUETA.

Il y a trois Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Ce sont : Dienkawili, Badenya et Bètikorobo.

Il y a une association des mères d’élèves dans le village ; la responsable est Wassa DAO.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Kaïfona, il y a un groupe de balafon dont le responsable est Bèguè DAO. Le premier balafon est venu de Djigouèra et le premier plus grand joueur a été Nangzé GOUETA ; l’actuel plus grand joueur est Bèguè DAO.

Il y a aussi les grands tam-tams joués aux funérailles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques dans le village. Il y a un lieu de culte.

            Le premier missionnaire est arrivé dans le village en 1960 ; il s’appelait père COURTINADE.

Le premier chrétien du village a été Gnadôrô Jérôme. Le responsable de la communauté est Barthélemy Amidou DAO.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a des sunnites, le « Malikya » et l’organisation Ançar Dinè dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Harouna.

            Le premier musulman du village a été Sozana TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Kaïfona sont le « Nangué », le « Maahgué » et le « Konon ».

Le « Konon » est venu du Mali et son propriétaire est N’Golo SOUNTRA ; le « Maahgué » est venu de Samogosso et son propriétaire est Nazé Drissa.

A part le « konon », les femmes peuvent voir les autres fétiches.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un marigot sacré appelé Logobi, un puit sacré et un lieu sacré appelé Fugunarigué.

            Il y a un âne noir sacré appelé « Maïfa ». On ne doit pas le frapper.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Kaïfona  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités, la célébration des funérailles et les cérémonies d’initiation des jeunes garçons encore pratiquées.

 

 

 

 

 

 

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été réalisée par l’Etat en 2004.

            Il y a un centre d’alphabétisation réalisé par le PNGT en 2004.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre soit à Famberla à 5Km ou à Morolaba à 7km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un forage réalisé par l’Etat en 1984 ; il est en panne.

Il y a aussi un puit à grand diamètre réalisé par le PNGT en 2005 ; il est fonctionnel.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a un marigot appelé « Lobi ».

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Kaïfona n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

          B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1950.

Les endroits de brousse sont les suivants : Korowonè, Loguin, Yangué, Tegué, Fagué, Djegougué et Gouégué.

 

 

 

 

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    KALARLA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KALAGA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français KALARLA  et ses habitants « kalarlalais ».

            En senoufo, le village est appelé KALAGA et ses habitants appelés « kalagawubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de KALARLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 8km. 

            Le village compte quatre grands quartiers qui sont : Kiéguèssin, Kalagwogo, Kalassigué et Dozama.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Issa Gnazé DAO

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Kalarla a été fondé par Zambe venu de Kondio au Mali. Grand cultivateur, Zambe aurait préféré ce lieu à cause de sa terre fertile. Des chasseurs sont venus après le rejoindre.

 

            2 – Evénement

 

Le village a été détruit par les guerres du Kénédougou. Les habitants du village s’étaient alors dispersés ; certains étaient entrés au Mali. C’est le chef Bêguê DAO qui a lutté pour rassembler les habitants pour reconstruire le village.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Kalarla, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Bêguêlè Arouna DAO.

 

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs : Zambe, Zanwo, Bahanga, Bêguê, Bêguê Wosire, Dô, Nzangoro, Zoumana et l’actuel qui est Bêguêlè Arouna. Ils portent tous le nom de famille DAO.

 

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef ne doit pas manger de feuilles d’oseilles.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Bêguêlè Arouna DAO.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; l’actuel conseiller du village est Brahima DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Soungalo DAO.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Kalarla compte 2013 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Kalarla sont les suivantes :

-         famille « SANOGO » dont le totem est la grande tortue ; le responsable est Sozé.

-         famille « DAO » dont le totem est la panthère ; le responsable est Issa Gnazé.

-         famille « KONATE » dont le totem est la souri ; le responsable est GnâTotoro.

-         Famille « BAYO » dont le totem est la souri ; le responsable est N’golo.

Il y a des familles venues d’autres horizons et qui sont installées dans le village depuis plus ou moins longtemps. Ainsi dans le village, on trouve les noms de famille suivants : DAO, SANOGO, KONATE, BAYO, OUATTARA, SANOU,  DIARRA et COULIBALY.

 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils travaillent le fer et le bois.

Ils peuvent se marier avec les autres ; leurs femmes n’ont pas d’activités spécifiques.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il y avait deux bouffons dans le village. C’était Zanga Youbo SANOU et Dôgô DAO.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin, ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il n’y a pas d’association de chasseurs dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a deux associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Yacou Zana OUATTARA et Soungalo DAO.

Il y a six Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a aucune association de femme dans le village.

 

           C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Kalarla, il y a un seul groupe de balafon dont le responsable est Moussa DAO. Le premier balafon est venu de Samogoyiri et le premier plus grand joueur a été Nagnougo DAO ; l’actuel plus grand joueur est Moussa DAO.

Il y a aussi le « Zapégué » et les tam-tams.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants et des catholiques dans le village. Il y a un lieu de culte pour les catholiques au quartier Dozamana.

            Les premiers missionnaires à arriver dans le village sont Joseph Sessouma et Kisito Sessouma. Le premier chrétien du village est Bêguê Pierre.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a les sunnites dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Bakary DAO.

            Le premier musulman du village a été Porgnara Dramane DAO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle qui est la première dans le village se pratique dans la relation de l’homme aux fétiches et au sacré. L’expression de cette religion s’observe dans les sacrifices et la pratique des coutumes et traditions.

La plupart des pratiques  d’adoration à lieu pendant la saison sèche.

            Les principaux grands fétiches dans le village de Kalarla sont :

-         le « Kouné » et le « Kassien » dont le propriétaire est Bêguêlè Arouna DAO.

-         le « Gna », dont le propriétaire est Ali DAO.

-         le « Dankôrô », dont le propriétaire est Tianzanga BAYOGO.

-         Le «  Konon » dont le propriétaire est Bougouzé DAO.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc noir sacré dans le village.

            Le « Kassien et le Kouné » sont des lieux sacrés.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Kalarla  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités, la célébration des funérailles. Pendant la grande adoration du fétiche « Kouné », il est interdit de frapper quelqu’un à sang dans le village.

 

 

 

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été réalisée en 1987.

            Il n’ y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 8km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Morolaba à 8Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a quatre forages dans le village. Il y a un forage dont l’eau est impropre à la consommation.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre. 

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village n’a pas de marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Kalarla n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  igname, patates, poids de terre, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1982.

Les endroits de brousse sont les suivants : Koulban, Pissafa, Gnangué et Lougué.

           

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    KATANA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KATANA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français KATANA  et ses habitants « katanalais ».

            En senoufo, le village est appelé KATANA et ses habitants appelés « katawubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de KATANA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 30km. 

            Le village compte six grands quartiers qui sont : Fagnôgra, Koulféla, Gnibè, Sokourani, N’golobougou et Gnassoumani.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

                                   Version de Nazé Samba TRAORE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Katana a été fondé par un chasseur venu du Mali. Il s’appelait Zégué.

Katana veut dire  en senoufo « bonne chose ». Il  Faisait bon vivre à Katana ; voila pourquoi le fondateur a choisi ce site.

 

2 - Récit des grands événements

 

D’après Nazé Samba TRAORE,

 Les guerriers de l’almamy Samory TOURE auraient autrefois détruit le village de Katana.

 

D’après zanga TRAORE,

Un jour de pêche, Samory arriva à Katana et attaqua le village. La confrontation provoqua une grande panique dans le village de sorte qu’une femme enceinte fut tuée, piétinée par les guerriers. Beaucoup de maisons furent détruites mais les combattants de Katana ne cédèrent pas, si bien que l’Almamy et ses troupes replièrent.

Autrefois aussi, le chef Bembani de Samorogouan est passé ici à Katana. Ils emmenaient avec lui, même les femmes qui venaient d’accoucher pour travailler dans ses champs ; ce qui provoqua la mort de plusieurs nouveaux-nés.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Katana, il y a deux chefferies coutumières : une qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés (chefs de terre)  et une qui assure l’administration du village (chef de village). Les actuels chefs sont Gnara KONATE comme chef de village et Nazé TRAORE comme chef de terre.

   

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs de terre : Kloutan, Zégué, Gnadô, Zanga, Gnâ et l’actuel qui est Nazé. Ils portent tous le nom de famille TRAORE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

A Katana, la succession des chefs se fait du grand frère au petit frère. Pour l’intronisation, le nouveau chef doit porter des habits traditionnels (boubou, gros pantalon et bonnet) ; il doit tenir une petite gourde et du tabac et sacrifier un mouton.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Gnara DAO.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont Djouma KONATE et Borognouma KONATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Kalifou TRAORE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Katana compte 1215 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Katana sont les suivantes :

-         famille « TRAORE » dont le totem est la panthère ; le responsable est Dongoro Samba.

-         famille « DAO » dont le totem est le singe ; le responsable est Drissa Soungalo.

-         famille « KONATE » dont le totem est le zèbre ; le responsable est Gnâ.

Il y a des familles venues d’autres horizons et qui sont installées dans le village depuis plus ou moins longtemps. Ainsi dans le village, on trouve les noms de famille suivants : DEMBELE, COULIBALY, SESSOUMA, BERTHE, DIARRA, GOUETA, DIAKITE, SIDIBE, et SANGARA.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a  pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il y a trois bouffons dans le village. Ce sont Nazé TRAORE, Tchingoigkan KONATE et Nabèrè TRAORE.

            Le premier bouffon du village a été Gnâ Dô au quartier Koulféla.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins en même temps guérisseurs dans le village.

Ils s’appellent Timissoro KONATE et Djiguiya KONATE ; ils font la divination par le sable.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Timissoro KONATE.

Les chasseurs ont des rites propres à l’occasion des funérailles d’un de leurs membres, de l’adhésion d’un nouveau membre et de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun venu de la Côte d’Ivoire. Ils ont aussi un canari sacré « Tchoonè ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter une poule, un peu de sang du candidat mélangé à celui du chef.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie, parce qu’il y a des secrets qu’elle ne doit pas connaître.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture pour jeunesse dans le village. Le responsable est Seydou KONATE.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a aucune association de femme dans le village.

 

 

 

 

 

 

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Katana, il y a un seul groupe de balafon dont le responsable est Nango Tiéklan. Le premier balafon est venu de Djigouèra et le premier plus grand joueur a été Tizé KONATE ; l’actuel plus grand joueur est Nogo KONATE.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Il y a un lieu de culte au quartier Fanogra.

            Le premier missionnaire est arrivé dans le village en 2004 ; il s’appelle Blaise. Le premier chrétien du village a été Matthieu KONATE. Le pasteur s’appelle Fadjouma KONATE.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a l’organisation Ançar Dinè dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Salifou TRAORE.

            Le premier musulman du village a été Zoumana KONATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a pas de religion nouvelle.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Katana sont :

-         le « Naboungué », venu du Mali il y a plus de cent ans ; le propriétaire est Nazé TRAORE.

-         le « Seoulangué », venu du Mali ; le propriétaire est Gnâ KONATE.

-         le « Moussokôrô », venu du Mali ; le propriétaire est Samba TRAORE.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village. On l’appelle Koulzé.

            Il y a un lieu sacré appelé Kôrôtou ; une femme ne doit pas y entrer.

 

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Katana  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités, la célébration des funérailles. Pendant la grande adoration des fétiches, il est interdit de frapper quelqu’un dans le village.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été réalisée en 1996. L’actuel directeur est Ousmane COULIBALY.

            Iln’ y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 30km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Niamberla à 6Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage réalisé par le PNGT en 2005.

Il y a deux puits à grand diamètre ; un réalisé par l’Etat et l’autre par les chrétiens. Ils sont tous fonctionnels.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a trois marigots : Folâ, Lopégué et Katré.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Katana n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture.

On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  igname, patates, poids de terre, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960.

Les endroits de brousse sont les suivants : Sarségué et Séré.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    MALARLA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : MALARA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français MALARLA  et ses habitants « malarlalais ».

            En senoufo, le village est appelé MALARA et ses habitants appelés « malarawubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de MALARLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de  10km.  Le village est administrativement rattaché au village de Kaïfona.

            Le village compte trois quartiers qui sont : Koyiè, Gnènè et Garazi.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

1 – Récits de fondation

 

Version de Sozé Abdoulaye OUATTARA(chef de village)

Le village de Malarla a été fondé par Zanga, petit frère de Zégué fondateur du village de Séguédougou. Zanga et Zégué étaient originaires de Koloko. 

Quand Zanga vint trouver son frère Zégué installé à Séguédougou, Zégué lui conseilla de chercher un autre endroit pour s’y installer car Seguedougou, étant situé au pied d’une colline, il y aurait un problème d’espace pour qu’à deux ils puissent y vivre. Zanga, pendant une semaine, se mit à chercher un endroit propice pour s’installer. Il trouva ce site et s’installa à côté du marigot.

Un jour un Sénoufo venant du village de Kangolo situé à environ 1km de Malarla, vint pour rendre visite au crépuscule à Zanga. L’homme de Kangolo, à son arrivée sur les lieux, demanda à Zanga : « qui est là ? ».  Zanga qui parlait la langue dioula lui répondit : « ne le bi lara yan » ; ce qui signifie, « c’est moi qui dort ici ». C’est ce qui donna le nom de Malarla au village.

Zanga était un cultivateur. N’Golo, fondateur de Kangolo venait de Kan au Mali d’où le nom de Kangolo qui veut dire N’Golo de Kan.

 

Version de Kouldan DAO

Le village de Malarla a été fondé par un chasseur qui s’appelait Noussé. C’est attiré par l’abondance de gibier en ces lieux, que ce chasseur a décidé de s’y installer.

C’est donc les descendants de ce chasseur qui sont les propriétaires de ce village. Ceux du village qui portent le nom de famille OUATTARA sont les descendants des hôtes de Noussé.

Mais à cause de la chasse qui amenait le fondateur à être souvent absent du village, celui-ci finit par confier la chefferie à la famille OUATTARA en sacrifiant des poulets à cet effet.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village n’a pas connu d’événement ayant particulièrement marqué son histoire.

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Malarla, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Sozé Abdoulaye OUATTARA.

   

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs : Zanga, Sogoro, Bêguê, Dô, Sozé, Sozanga, Kanta, Sozé gniguè, Dôgokéré, Gniègoro, Kantadoro, Sozanga, Sanahi, Tangan Zoumane et l’actuel qui est Sozé Abdoulaye ; ils portent tous le nom de famille OUATTARA.

            Le chef Kanta avait beaucoup de bœufs ; environs mille têtes.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Sozé Abdoulaye OUATTARA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; l’actuel conseiller du village est Madou OUATTARA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Les habitants du village de Malarla sont compté avec ceux de Kaïfona.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles qu’on trouve à Malarla sont les suivantes :

-         famille « OUATTARA » dont le totem est le chien.

-         famille « DAO » dont le totem est la panthère.

-         famille « TRAORE » dont le totem est le lion.

-         Famille « BAYO » dont le totem est les figues de brousse.

-         Famille « SESSOUMA » dont le totem est la panthère.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’ y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il y a une  bouffonne dans le village. Elle s’appelle Sali SESSOUMA.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a trois devins dans le village. Ils s’appellent Wolèrè Issa DAO, Kloudan Daouda DAO et Bovangoro Siaka DAO.

 

                        5 - Les associations de culture

 

            Il y a trois associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Djouma DAO, Adama DAO et Bakary DAO.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a aucune association de femme dans le village.

 

           C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Malarla, il n’y a pas de groupe de balafon.

Il y a les grands tam-tams et les flûtes traditionnelles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

 

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques dans le village. Il n’y a pas de lieu de culte.

Le premier chrétien du village a été Bêguê Kisito DAO.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a le « Malikya » dans le village. Il n’y a pas de mosquée.

            Le premier musulman du village a été Lamine OUATTARA.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Malarla sont :

-         le « Nangué » dont le propriétaire est Sozé Abdoulaye OUATTARA.

-         le « Klagué », dont le propriétaire est Ali Vananga DAO.

-         le « Namiendo » dont le propriétaire est Kloudan DAO.

-         Le «  Komon » venu de Zantiguila du Mali depuis 1957 dans le village. Le propriétaire est Issa Lougouzé DAO.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Le « Kassigué » est le lieu sacré du village.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Malarla  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités, la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il n’y a pas d’école primaire dans le village. Les enfants doivent aller à Kaïfona à 1km pour faire l’école.

            Il n’ y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

 

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Famberla à 6Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils ont été réalisés en 1998 et sont tous fonctionnels.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre. 

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village n’a plus de marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Malarla n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  igname, patates, poids de terre, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1980.

Les endroits de brousse sont les suivants : Sipégué, Zanzigué, Zagoumassigué, Tiegué, Gnanè, Fangue et Guèkô.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    MOROLABA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : DOBIE                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

                                                         

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français MOROLABA  et ses habitants « morolabalais ».

            En senoufo, le village est appelé DOBIE et ses habitants appelés « dobiéwubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de MOROLABA est le chef lieu de la commune rurale de MOROLABA.

Le maire de la commune s’appelle Sidiki SOUNTRA ; il est originaire du village de N’gorguerla. Son premier adjoint est Ardjouma KONATE, originaire du village de Katana.

La commune de Morolaba compte quatorze villages qui sont : Morolaba, N’gorguerla, Nangorola, Niamberla, Sindorola, Tèmètèmèsso, Tina, Katana, Zanguina, Zanfara, Siguinasso, Kalarla, Zanfagora et Kaïfona. Tous ces villages sont senoufo. Il y a aussi cinq grands hameaux de culture qui sont : Farkasso, Sobara, Malarla, Samogosso et Siguinasso. 

            Le village est constitué de cinq grands quartiers qui sont : Tiépilé, Gnangyirlé, Gnana, Kanfougoussi et Kièlè.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

                                   Version de Lozanga Moussa DAO

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Morolaba a été fondé par un chasseur qui s’était installé au bord de notre marigot avec son grand frère. Le fondateur s’appelait Dô ; d’où souvent l’appellation Domberla qui signifie « village de Dô ». Il serait venu du Mali de la région de Ségou.

Au bord du marigot il y avait beaucoup de gibier ; c’est ce qui attira d’ailleurs le fondateur.

Le village a été créé il y a très longtemps.

 

            2 – Evénements du village

 

Le village a connu la maladie du sommeil qui a été vaincue avec le concours des agents de la santé.

Le village a connu aussi la famine, non seulement due aux récoltes insuffisantes, mais aussi à l’impôt dû au chef de canton de Kourouma. Le chef de village obligeait les habitants à vider leurs greniesr pour apporter les céréales à Kourouma.

 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Morolaba, il y a deux chefs coutumiers : un qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et un qui assure l’administration du village. L’actuel chef de village est Logouzanga Moussa DAO et le chef de terre est Nangoro DAO.

   

2 – La généalogie des chefs

 

Voici la généalogie des chefs de village : Dô, Bègogo, Yankèrè Zana, Bêdô, Boukary Lougouzé et Logouzanga Moussa qui est l’actuel. Ils portent tous le nom de famille DAO.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas de totem spécifique.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Amadou DAO et Diakalia DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est N’golo Baba DAO.

            Le village de Morolaba a pour structures administratives principales : une mairie, une préfecture et une inspection de l’enseignement primaire.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Morolaba compte 2590 habitants selon le dernier recensement.

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Morolaba sont les suivantes :

-         famille TRAORE dont le totem est la panthère ; le responsable est Issa Djigoro.

-         famille DAO dont le totem est la panthère ; le responsable est Tassa N’golo.

-         famille DIABATE dont le totem est le perroquet ; leur responsable est Lassina.

 

Il y a d’autres familles originaires d’autres contrées, venues s’installer dans le village depuis plus ou moins longtemps. Le village compte ainsi des familles portant les nom OUATTARA, SIDIBE, DIALLO, GOUETA, KONATE, DEMBELE, KATILE ; ces familles sont venues de Silorola, Fofara, Siguinasso, Kaïfona, du Mali…

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a  pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il y a des griots dans le village. Ils portent les noms de famille DIABATE et BARRO et sont originaires du Mali. Ils n’ont pas de rites propres et ne se marient qu’entre eux, parce que les autres habitants du village ne se marient pas à eux.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il  y a trois bouffons dans le village. Ce sont Salimata GOUETA, Niara TRAORE et Naba Dramane DAO. Ils n’ont pas d’organisation.

            Le premier bouffon dans le village a été Yènèpagué DAO.

            Leur rôle est d’égayer et d’instaurer l’entente entre les habitants. On ne doit jamais frapper un bouffon.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin, ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Koulsou DAO.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adhésion d’un nouveau membre et de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun venu du Mali. Ils ont la cora des chasseurs comme instruments de musique.

Pour adhérer à la confrérie, il faut deux poules blanches, cent noix de cola rouges et blanches et du riz.

Une femme ne peut pas adhérer, parce qu’elle ne peut pas voir le Dankoun qui est le fétiche commun des chasseurs.

                        6 - Les associations de culture

 

            Il n’y a pas d’association de culture dans le village.

Il y a six Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Ce sont : Tiéborogo, Bènkadi, Fasokounawolo, Woumdantiè, Sababougnouman, Badenya, Binidjo et Dianto.

Il y a trois associations de femmes dans le village :

-         Woyatagné dont la responsable est Salimata GOUETA

-         Kodaga dont la responsable est Fatoumata DAO

-         Vagoga dont la responsable est Mariam DAO

 

        C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Morolaba, il y a un groupe de balafon au quartier Niènèkina. Le responsable Seydou DAO. Le premier balafon est venu de Sangôrô et le premier plus grand joueur a été Lougouzé Boukary DAO ; l’actuel plus grand joueur est Daouda DAO.

Il y a aussi les flûtes traditionnelles et les grands tam-tams joués aux funérailles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et les projections vidéo, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques et des protestants (Assemblée de Dieu) dans le village. Il y a un lieu de culte pour les protestants ; celui des catholiques est tombé en ruine.

            Le premier missionnaire qui s’appelait Etienne est arrivé dans le village en 1952 et le premier chrétien du village a été Logozanga Moussa DAO.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a des sunnites  dans le village et l’organisation Ançar Dinè. Il y a deux mosquées et le grand imam est Adama Ladji TRAORE.

            Le premier musulman du village a été Adama Zanoudô SESSOUMA.

Il y a une très forte islamisation de la zone où on trouve une secte musulmane qui rejette tous ce qui est moderne : moyens de locomotion, habillement, médicaments… Les adeptes de plus en plus nombreux et très jeunes s’habillent uniquement en cotonnade et marchent pieds nus.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Morolaba sont le « Naboungué », le « Sonè » et le « Klagué ». Ces fétiches seraient là depuis le temps des premiers occupants du village. Les femmes peuvent voir ces fétiches.

            Il est interdit de faire la bagare dans le village le jour de l’adoration du fétiche « Naboungué ».

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un marigot sacré appelé Dobièlougué. On n’y apporte pas de dolo, on n’y va pas avec un pagne en teinture traditionnelle (Bogolan), les forgerons ne peuvent pas y aller et il est interdit de cultiver du riz près des berges.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Morolaba  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités et la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

           A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a deux écoles primaires dans le village :

-         l’école A avec six classes, ouverte en 1952

-         l’école B  avec trois classes, ouverte en 2004

            Il n’y a pas d’école maternelle.

Il y a une école secondaire, un Collège d’Enseignement Générale (CEG) dans le village. Le collège a été réalisé par l’Etat et ouvert en 1998. La généalogie des directeurs est la suivante : Abdramane SAWADOGO, Gnama MILLOGO, Osée TIENDREBEOGO et l’actuel qui est Yacouba BADO.

Pour avoir une idée de la croissance du nombre d’élèves, nous notons que :

            - pour l’année scolaire 2008-2009, on avait les effectifs suivants ; une classe de 6° de 96 élèves, une classe de 5° de 81 élèves, une classe de 4° de 61 élèves et une classe de 3° de 34 élèves. Soit un total de 272 élèves.

           - pour l’année scolaire 2009-2010, le CEG avait les effectifs suivants : deux 6° de 168 élèves, une 5° de 73 élèves, une 4° de 74 élèves et une 3° de 59 élèves ; soit un total de 374 élèves.

Nous avons un taux de croissance de 37,5%.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire et une maternité dans le village. Ces structures ont été réalisées par l’Etat en 1980. L’infirmier Major est Drissa TRAORE.

Le village dispose de deux dépôts pharmaceutiques dont un privé.

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 1940. Il a lieu tous les lundi.

Les villages et hameaux voisins qui y viennent sont : Siguinasso, Kalarla, Zanguina, Nangorola, Kaïfona, Djakoumani, Zanfara, Wodona, Niamberla, N’gorguerla, Ourikila au Mali.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a trois forages et deux puits à grand diamètre. Tous sont fonctionnels.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a un marigot Dobiélougo.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Morolaba n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture.

On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  igname, patates, poids de terre, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1950.

Les endroits de brousse sont les suivants : Massaby, Logou, Souwè et Zaziguè.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :   NANGOROLA

 

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : NANGORO                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français NANGOROLA  et ses habitants « nangorolalais ».

            En senoufo, le village est appelé NANGORO et ses habitants appelés « nangorowu ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de NANGOROLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 6km ; et de 148km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend cinq grands quartiers qui sont : Donawo, Donagnèmè, Blow, Sokourani et Sirasso.        

 

B- Récit de fondation et événement ayant marqué le village

Version de Zegue Drissa

 

            1 – Récit de fondation

 

Le village de Nangorola a été fondé par un chasseur venant de Tarasso au Mali. L’abondance de gibier a été le facteur favorable à son installation. Plus tard vinrent les autres qui étaient ses frères. Tout envoyé qui arrivait dans ce village n’en ressortait plus d’où le nom « Nagoro » qui signifie en senoufo « là où l’on reste ». Le fondateur s’appelait Ngouro.

 

            2 – Evénement du village

 

Le grand événement qui a marqué le village est l’assassinat du chef Tignègué TRAORE qui a été égorgé dans sa chambre, par les guerriers du roi Tiéba TRAORE de Sikasso. Il était centenaire et se nourrissait de la terre.

 

II- L’organisation politique du village

    

A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Nangorola, il y a trois chefs traditionnels : un chef qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés (chef coutumier), un chef qui s’occupe de la gestion des terres (chef de terre) et un chef qui assure l’administration du village (chef de village). Aujourd’hui, ces différents chefs sont : Bêtingin TRAORE chef coutumier, Moussa DJIRE chef de terre et Zégué Adama chef de village. 

   

 

 

 

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs de village est la suivante : N’gouro, Tignèguè, Nagopiegué, Nagozé, Yamdan, Sôrô, Domdo, bêguê et l’actuel qui est Zégué Adama. Ils portent tous le nom de famille TRAORE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Zégué Adama TRAORE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont Seydou TRAORE et Seydou TRAORE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Soungalo TRAORE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Nangorola compte 819 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Il y a plusieurs ethnies dans le village : Senoufo, peuls, bwaba.

Les grandes familles autochtones sont les suivantes :

-         Famille « Donawo » dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Bêtanga TRAORE.

-         Famille « Donagnèmè » dont le totem est l’éléphant et le python ; le responsable est Sdiki TRAORE.

-         Famille « Blola » dont le totem est la souri ; le responsable est Bêguê Moussa DJIRE.

Il y a d’autres familles originaires d’autres contrées (du Mali surtout), venues s’installer dans le village depuis plus ou moins longtemps. On trouve ainsi des gens portant les noms de familles suivant : BARRO, DAO, DJIRE, KONATE, TANOU, BERTHE, DIARRA, DEMBELE, KAMATE et SIDIBE.

La natalité dans le village est de 7,2 enfants par couple et le taux de mortalité infantile est 0,1%.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

Il  n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin guérisseur dans le village. Il s’appelle Yaya TRAORE ; Il fait la divination par les cauris et la calebasse.

Il y a un guérisseur dans le village. Il s’appelle Seydou DIARRA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Mamadou DAO.

Ils n’ont pas de cérémonie propre ni de fétiche commun.

            La manière d’adhérer à la confrérie est tenue en secret. Toute personne pouvant garder le secret peut adhérer.

            Les chasseurs dans ce village ne doivent pas tuer l’éléphant ou le python.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a trois associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Daouda TRAORE, Solo Niara TRAORE et Zégué TRAORE.

Il y a trois Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a pas d’association de femmes dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Nangorola, il n’y a pas de balafon

Il y a par contre les grands tam-tams de l’initiation et les flûtes traditionnelles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Ils ont un lieu de culte au quartier Sirasso.

            Le premier chrétien du village a été Moussa DJIRE au quartier Blola. Le premier missionnaire à entrer dans le village a été Palifou DIARRA en 1988. L’actuel pasteur s’appelle François.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a les « sunnites » dans le village. Il y a une mosquée au quartier Donawara et l’imam actuel est Boureima TANOU depuis 2003. Le premier musulman du village a été Issa TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. On trouve dans le village les fétiches suivants : Kouné, Nangué, Kassigué et Tiélezé. Le chef sacrificateur de ces fétiches est Bêtanga TRAORE.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

 

3 – Les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Dans le village de Nangorola, il y a toujours les fêtes et cérémonies traditionnelles célébrées à l’occasion des funérailles, à la grande adoration des différents fétiches.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 2002 et son actuel directeur est Boroma MILLOGO.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à N’gorguerla à 6km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a cinq forages dans le village. Deux sont en panne.

Il y a un puit à grand diamètre ; il est fonctionnel.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village n’a pas de marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Nangorola n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1950.

Les endroits de brousse sont les suivants : Sekoula, Djiguéla, Kaldjé, Foukofagué, Sikola.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :   N’GORGUERLA

 

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo:                       N’GOULO                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français N’GORGUERLA  et ses habitants « n’gorguerlalais ».

            En senoufo, le village est appelé N’GOULO et ses habitants appelés « n’goulokansi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de N’GORGUERLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 12km ; et de 165km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend quatre grands quartiers qui sont : Fougoow, Wala, Kadinanyi et Kaïssi.  

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

                        Version de Klagnimè SESSOUMA chef de village

 

            1 – Récit de fondation

 

Le village de N’Gorguerla a été fondé par un peul qui s’y était établi avec ses troupeaux. Le site était un bon pâturage pour son bétail.

Par la suite, un chasseur appelé Zéguégoro SESSOUMA est venu se joindre à lui. Le peul lui confia la chefferie.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village de N’Gorguerla n’a pas d’événement qui a particulièrement marqué son histoire.

 

II- L’organisation politique du village

    

            A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de N’Gorguerla, il y a trois chefferies coutumières : un chef qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés (chef coutumier), un chef qui s’occupe de la gestion des terres (chef de terre) et un chef qui assure l’administration du village (chef de village). Aujourd’hui, ces différents chefs sont : Bêguê Lassina TRAORE chef coutumier, Sidiki GOUETA chef de terre et Klagnimè SESSOUMA chef de village. 

   

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs de village est la suivante : Zéguéworo, Zèpo, Kafi, Ossika, Daya, N’gara, Dogo, Sourouma, Klagoro, N’gogo, Zangoton, Bougouna et Klagnimè. Ils portent tous le nom de famille SESSOUMA.

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Fatogoma SESSOUMA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Sidiki SOUNTRA et Sétou SESSOUMA.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Boureima SESSOUMA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de N’Gorguerla compte 1852 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Il y a plusieurs ethnies dans le village : Senoufo, peuls, bobo.

Dans le village de N’gorguerla on trouve les grandes familles suivantes :

-         Famille « SESSOUMA » dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Klagnimè.

-         Famille « SOUNTRA » dont le totem est le singe ; le responsable est Bakary.

-         Famille « KONATE » dont le totem est le zèbre ; le responsable est Moussa.

-         Famille « TRAORE » dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Alakoté.

-         Famille « SANOU » dont le totem est l’antilope ; le responsable est Konoba.

Il y a d’autres familles originaires d’autres contrées, surtout du Mali, venues s’installer dans le village depuis plus ou moins longtemps. On trouve ainsi des gens portant les noms de familles suivant : SESSOUMA, TRAORE, SOUNTRA, KONATE, DIABATE, SANOU, KONE, DEMBELE, SANOGO, GOUETA et COULIBALY.

Le taux de natalité dans le village est 82,85% et le taux de mortalité infantile est 1%.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille DIABATE et KONE.

Ils travaillent le fer ; leurs femmes ne font pas d’activités spécifiques.

Ils  font le sacrifice à l’enclume. Ils ne se marient pas aux peuls.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il  y a des bouffons dans le village. Ce sont, Kadidja SESSOUMA, Nagnôgô BERTHE et Gnagniré KONATE. Ils n’ont pas d’organisation.

Le premier bouffon du village a été Tassagagnôgô TRAORE.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a six guérisseurs dans le village. Ce sont : Moussa KONATE, Koneba SANOU, Bakary KONE, Lamine SESSOUMA, Salia SOUNTRA et Moussa SOUNTRA. Moussa SOUNTRA guérit les fractures.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Bakary KONE. Le gibier étant rare, l’organisation s’est assigné pour tache, la sécurisation des biens et des personnes du village et la protection de l’environnement (lutte contre les feux de brousse …).

Les chasseurs ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leurs fétiches communs qui sont le « Dakoun » et le « Kondôrô ». Ces deux fétiches sont originaires de Korogho.

Pour adhérer à la confrérie, il faut deux poules blanches et douze noix de cola blanches. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie, parce qu’elle ne peut pas voir les fétiches communs des chasseurs.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans chacun des quatre quartiers du village ; les responsables respectifs sont : Drissa KONTE au quartier Fougoow, Issa GOUETA au quartier Wala, Solo SESSOUMA au quartier Kadinangni et Siaka TRAORE au quartier Kaïssi.

Il y a quatre Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a pas d’association de femme dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de N’Gorguerla, il y a trois groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Bèma SESSOUMA, Lassina SOUNTRA et Bakary SOUNTRA.

 Le premier balafon est venu du Mali et le premier plus grand joueur a été Samba SESSOUMA ; l’actuel plus grand joueur est Pifara TRAORE.

Il y a aussi le « fitchahanki » et les tambours à aisselle joués aux mariages et autres réjouissances.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Ils n’ont pas de lieu de culte.

            Le premier chrétien du village a été Yaya KONE au quartier Fougoow.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a plusieurs confessions religieuses musulmanes dans le village : le « Tidjania », le « Malikya », le « Kadidja », l’organisation « Ançar dine »  et les sunnites. Il y a une seule mosquée et l’imam est Siaka SESSOUMA.

La succession des imams est la suivante : Bibi TOURE de 1940 à 1974, Morry KONATE de 1975 à 1979, Samba SESSOUMA de 1980 à 1989 et Siaka SESSOUMA depuis 1989.

            Le premier musulman du village a été Issa KONATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. Mais avec la montée de l’islam, les pratiques coutumières ont presque disparues. Ainsi on ne trouve plus de fétiche commun dans le village.

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village.

 

 V – Le développement du village

 

          A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de six classes dans le village. Elle a été ouverte en 1990. L’actuel directeur est Amos YARO. Le taux de succès au CEP en 2009 a été de 84%.

            Il y a un centre CPAF réalisé en 2003.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 12km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire, une maternité et un dépôt pharmaceutique dans le village. Le personnel est dirigé par Benjamin YIGO qui est le 8ème infirmier major du village.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il date d’environs dix ans. Le jour de marché est tous les mardis.

Les villages voisins du Mali comme du Burkina qui y viennent sont : N’Dorola, Morolaba, Sirasso, Nangorola, Niamberla, Wo, Katana, Gnagnasso, Zéréla, Toyara, Tybi, Siguinasso.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages réalisés par l’Etat : un en 1997 et l’autre  en 2007 ; ils fonctionnent tous.

Il y a deux puits à grand diamètre ; un réalisé par l’Etat en 1983 et l’autre par le PNGT en 2005. Les deux sont fonctionnels.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a neuf marigots : Sidjirilow, Lotogno, Nossotchro, Tarra, Wodjigué, Colé, Lotan, Lowogo et Sena.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de N’Gorgurela n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1975. Mais on cultive de plus en plus de sésame.

Les endroits de brousse sont les suivants : Souton, Sefon, Kofomayaga et N’gofa. On ne part pas à N’gofa avec du citron ou de l’oignon.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :   NIAMBERLA

 

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : NIAMBERE                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français NIAMBERLA  et ses habitants « niamberlalais ».

            En senoufo, le village est appelé NIAMBERE et ses habitants appelés « niambèrèkansi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de NIAMBERLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 24km ; et de 165km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend huit grands quartiers qui sont : Damana, Dinso, Zandierla, Katamana, Zamana, Gnirla, Sandorla et Sakarla.      

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Souroukou KONATE, chef coutumier

 

            1 – Récit de fondation

 

Le village de Niamberla a été fondé par le premier ancêtre de notre famille. Je ne connais pas son nom ; mais je sais qu’il est originaire de la région de Sikasso au Mali. Le plus ancien des ancêtres de la famille dont je connais le nom est Lodoro KONATE.

 

2 - Evénements marquants

 

Des guerriers ennemis venaient dans ce village et alignait toute la population qu’ils avaient pu capturer ; ils les égorgeaient à tour de rôle à l’exception du dernier dans le rang.

Les bébés étaient pilés dans un mortier et servaient d’aromates à l’eau de boisson des chevaux. Après avoir bu cela, les chevaux avaient le flair pour trouver les hommes dans leur cachette.

 

II- L’organisation politique du village

 

A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Niamberla, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Souroukou KONATE au quartier Gnirla.

   

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs est la suivante : Klazanga, Lozangassiré, Loberzanga, Lodoro et l’actuel qui est Souroukou. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Souroukou KONATE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Yirba Bakary KONATE et Fanta KONATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Zégué Daouda TRAORE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Niamberla compte 3025 habitants selon le dernier recensement. Ce village est le plus peuplé de la commune.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Il y a plusieurs ethnies dans le village : Senoufo, peuls, bobo et mossi.

Les grandes familles autochtones sont les suivantes :

-         Famille « GOUETA » dont le totem est le singe ; le responsable est Gnara.

-         Famille « DAO » dont le totem est le singe ; le responsable est Boureima.

-         Famille « KONATE » dont le totem est le zèbre ; le responsable est Souroukou.

-         Famille « TRAORE » dont le totem est la panthère ; le responsable est Flagolo.

-         Famille « SESSOUMA » dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Madou.

Il y a d’autres familles originaires d’autres contrées (du Mali et Koudougou), venues s’installer dans le village depuis plus ou moins longtemps. On trouve ainsi des gens portant les noms de familles suivant : BARRO, OUATTARA, KOROMA, ZABRE, WONOGO et SIDIBE.

La natalité dans le village est de 8,6 enfants par couple et le taux de mortalité infantile est 0,1%.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille BARRO et KOROMA.

Ils travaillent le fer ; leurs femmes ne font pas d’activités spécifiques.

Ils  font le sacrifice à l’enclume. Ils ne se marient pas aux membres de la famille DAO.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

Il  n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Il s’appelle Adama OUATTARA ; Il fait la divination par les cauris.

Il y a quatre guérisseurs dans le village. Ce sont : Gna KONATE, Ardjouma KONATE, Siggnara TRAORE et Gnélé SESSOUMA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Yènizé Brama DAO.

Les chasseurs ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dakoun » originaire de Côte d’Ivoire.

            La manière d’adhérer à la confrérie est tenue secrète.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il n’y a pas d’association de culture dans le village.

Il y a douze Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a pas d’association de femme dans le village.

 

 

 

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Niamberla, il y a deux groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Djédjouma TRAORE et Brama KONATE.

 Le premier balafon est venu du Mali et le premier plus grand joueur a été Zégué TRAORE ; l’actuel plus grand joueur est Drissa BARRO.

Il y a aussi le « fitchahanki » et les flûtes joués aux mariages et autres réjouissances.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Ils n’ont pas de lieu de culte.

            Le premier chrétien du village a été Dô Pierre au quartier Damana.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a plusieurs confessions religieuses musulmanes dans le village : les « Kadréas », les « Diafaris » et les « Amessas ». Il y a deux mosquées et l’imam est Tiémogo WONOGO depuis 1970. Le premier imam qui est en même temps le premier musulman du village, a été Siaka WONOGO de 1945 à 1970.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. Malgré la montée de l’islam, elle a conservé sa force.

Ainsi on trouve dans le village les grands fétiches communs suivants:

-         le « Konon », venu du Mali vers 1900 ; le propriétaire est Ardjouma KONATE

-         le « Moussokôrô », venu du Mali vers 1930 ; le propriétaire est Gna KONATE. On n’utilise pas de noix de cola rouges pour ce fétiche ; on n’y sacrifie pas non plus un poulet rouge.

-         Le « Dankôrô », venu du Mali vers 1900 ; le propriétaire est Flagolo TRAORE. Une femme enceinte ne doit pas manger le repas de sacrifice de ce fétiche.

-         Le « Waraba », venu de Sindo vers 1930 ; le propriétaire est Bê KONATE.

-         Le « Kotounougué », venu du Mali vers 1930 ; le propriétaire est Adama OUATTARA.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Il y a des lieux sacrés qui sont :

-         « Klélogo » ; on ne doit pas tuer un animal qui s’y trouve ou y chercher du bois.

-         « Zamasso » ; personne ne doit y entrer à part le chef sacrificateur.

-         « Koulgoiga » ; Seul le chef sacrificateur peut y entrer.

-         « Kortou » ; les femmes et les hommes non initiés ne doivent pas y entrer.

-         « Wokafo » ; il n’y a pas de totem.

 

3 – Les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Dans le village de Niamberla, il y a toujours les fêtes et cérémonies traditionnelles célébrées à l’occasion des funérailles, à la grande adoration des différents fétiches et aux initiations des jeunes garçons toujours pratiquées.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a trois écoles primaires dans le village :

-         l’école A de six classes au quartier Zamana, ouverte 1981. Le directeur est Amadou OUEDRAOGO.

-         L’école B de trois classes au quartier Gnirla, ouverte en 2009. Le directeur est Amidou SIDIBE.

-         L’école C d’une classe au quartier Zanguerla, ouverte en 2009. Le directeur est Daouda KOURA.

            Il y a deux centres d’alphabétisation respectivement réalisés en 2006 et 2008.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 24km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire, une maternité et deux dépôts pharmaceutiques dans le village. Le dispensaire a été ouvert en 1995. Le personnel est dirigé de nos jours par Séni SANKARA.

 

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Le marché a lieu tous les six jours.

Les villages voisins du Mali comme du Burkina qui y viennent sont : Morolaba, Nangorola, Katana, Tèmètèmèsso, Zanfara, Nangorola.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a six forages dans le village. Un seul est en panne mécanique.

Il y a deux puits à grand diamètre, tous réalisés par l’Etat en 1983. Les deux sont fonctionnels.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a quatre marigots : Teriko, Loyérigué, Zabéningué et Kapéguizin.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Niamberla n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1950. Mais on cultive de plus en plus de sésame.

Les endroits de brousse sont les suivants : Kôgô, Tériko, Katassigué, Logogora et Kayississigué.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    SAMOGOSSO

 

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KOGO                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SAMOGOSSO  et ses habitants « samogossolais ».

            En senoufo, le village est appelé KOGO et ses habitants appelés « kogowubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SAOGOSSO relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de  15km.  Le village est administrativement rattaché au village de Zanguina.

            Le village n’a pas de quartier.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

                        Version de Kalifa TRAORE

 

1 – Récit de fondation

 

Le village de Samogosso dont le nom signifie la « maison des Samogo » a été fondé par un chasseur de l’ethnie Samo venant de la région de Sikasso au Mali. Le village a été fondé il y a environ trois cents ans.

Le fondateur s’appelait Bouwô. Arrivé en ces lieux, il construisit une case à côté d’un petit marigot.

Aujourd’hui les descendants du fondateur sont devenus Sénoufo. Donc il n’y a plus que des Sénoufo à Samogosso.

 

            2 – Evénements du village

 

Le village de Samogosso n’a pas connu d’événement marquant.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Samogosso, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Kalifa TRAORE.

   

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs : Bouwô, Nana, Nazé, Zagalè, Bakary, Moussa, Gnazé et l’actuel qui est Kalifa ; ils portent tous le nom de famille TRAORE.

 

 

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Nangoro OUATTARA.

            Le village étant rattaché au village de Zanguina, il n’y a pas d’autorité administrative propre.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Les  habitants du village de Samogosso sont comptés avec ceux de Zanguina.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Dans le village de Samogosso, il n’y a que des senoufo.

Les grandes familles qu’on y trouve sont les suivantes :

-         famille « OUATTARA » dont le totem est le chien ; le responsable est Lozanga.

-         famille « TRAORE » dont le totem est le python ; le responsable est Kalifa.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’ y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de  bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin, ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il n’y a pas d’organisation de chasseurs dans le village

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans le village. Le responsable est Madou OUATTARA.

Il y a un Groupement de Producteur de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a aucune association de femme dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Samogosso, il n’y a pas de groupe de balafon.

Il y a les grands tam-tams joués aux funérailles et aux adorations de fétiches.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux tam-tams et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a juste une famille chrétienne dans le village ; il n’y a pas de lieu de culte.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il n’y a pas de musulman dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Samogosso sont :

-         le « Nangué » dont le propriétaire est Kalifa TRAORE.

-         Le «  Konon » dont le propriétaire est Kognin OUATTARA.

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village.

            Les lieux sacrés du village sont : Kagandjinè et Katagawoé.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Samogosso  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités, la célébration des funérailles et les initiations.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il n’y a pas d’école primaire dans le village. Les enfants doivent aller à Zanguina à 4km pour faire l’école.

            Il n’ y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Morolaba à 15Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il n’y a pas de forage dans le village.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre. 

La population s’approvisionne dans de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Samogosso n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.  

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1970.

Les endroits de brousse sont les suivants : Zogogo et Gniwou. On ne cultive pas d’arachide à Gniwou.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    SIGUINASSO

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SIGUINAMA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SIGUINASSO  et ses habitants « siguinassolais ».

            En senoufo, le village est appelé SIGUINAMA et ses habitants appelés « siguinamawu ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SIGUINASSO relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 7km. 

            Le village comprend quatre grands quartiers qui sont : Koronfèkin, Tiamantièkin, tilébenkin et Flakin. 

 

B- Récit de fondation et événement du village

Version de Moumouni N’dô TRAORE président CVD

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Siguinasso a été fondé par des chasseurs venus du Mali. Ils auraient été attirés par l’abondance du gibier dans la région. Par la suite, ces chasseurs ont fait appel à la famille MADORO (actuels chefs coutumiers) à Tii au Mali. Les chasseurs décidèrent de confier les sacrifices aux descendants de la famille MADORO pour mieux se consacrer à leur activité de chasse.

Aujourd’hui encore à Siguinasso, les descendants des chasseurs et les descendants des chefs de terres gardent ce rôle et se côtoient malgré les querelles politiques.

 

            2 – Evénements du village

 

            Les guerriers de Sikasso sont venus prendre beaucoup de nos jeunes pour les enrôler de force. Et c’est même un de nos aïeux qui a succédé au roi Tiéba TRAORE quand celui-ci fut tué à la bataille de Bama. De nos jours, il y a toujours nos descendants à Sikasso.

            Il y a eu des épidémies dans le village.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Siguinasso, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et assure l’administration du village. L’actuel chef est Madoro KONATE. 

   

 

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs est la suivante : Klabèrè N’gogo, Nabèrè, Bêguê, Zégué, Zanga, N’go, Bêguê, Zéguéré et l’actuel qui est Mado. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef ne doit pas manger le porc-épic.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Hamidou SARRE et Antoine DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Siguinasso compte 639 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les noms de famille dans le village sont :

-         « TRAORE » dont le totem est le porc-épic et la chèvre.

-         « SESSOUMA » dont le totem est la chèvre.

-         « BERTHE » dont le totem est le python.

-         « COULIBALY » dont le totem est le python.

-         « DIALLO et SIDIBE » dont le totem est le singe  et la perdrix.

-         « KONATE, DEMBELE, FANE, GUIDO, SOUNTRA, DABIRE, SANOGO, et SARRE » dont on ne connaît pas le totem.

Les Autochtones du village portent les noms de famille TARORE et KONATE. Tous les autres sont venus d’autres contrées, particulièrement du Mali. Il y a quatre ethnies dans le village : senoufo, kadô, peul et dagara.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille SARRE et sont originaires du Mali.

Ils font le sacrifice à l’enclume. Ils ne se marient pas aux peuls et n’ont pas d’interdit particulier.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin guérisseur dans le village. Il s’appelle Koniba SOUNTRA ; il fait la divination par le sable.

Il y a un devin nommé Lazéné SIDIBE qui devine par la calebasse.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Moumouni TRAORE.

Ces chasseurs ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leur fétiche commun qui sont le « Dakoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut des noix de cola.

Le sexe n’est pas un critère d’adhésion ; une femme peut donc être membre de la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans le village. Le responsable est Adama COULIBALY.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a une association de femme dans le village ; le nom est « Diènkafô » et la responsable est Natogoma DAO.

 

 

 

 

 

           C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Siguinasso, il y a un groupe de balafon dont le responsable est Siaka DEMBELE.

Le premier balafon est venu du Mali et le premier plus grand joueur a été Zégué TRAORE ; l’actuel plus grand joueur est Siaka DEMBELE.

Il y a aussi les grands tam-tams joués aux funérailles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques dans le village. Ils n’ont pas de lieu de culte.

            Le premier chrétien du village a été Isaïe DEMBELE.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a le « Malikya » et l’organisation « Ançar-Dinè » dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Sinali BERTHE.

            Le premier musulman du village a été Zégué Ousmane TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Le principal grand fétiche dans le village de Siguinasso est le « Komon » dont le propriétaire est Dramane COULIBALY.

Le « Komon » est arrivé dans le village en 2000 par Koniba COULIBALY. Les femmes et les non initiés ne peuvent pas le voir. Un griot ne peut ni le voir ni être initié.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Il y a une forêt sacrée appelée « Kassien » ; on n’y coupe pas de bois et on n’y tue pas d’animal.

 

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 2002. L’actuel directeur est Moussa TRAORE.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Morolaba à 7km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils sont tous fonctionnels.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village n’a pas de  marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Siguinasso n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

          B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, riz, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis plus de 1966.

Il y a un endroit de brousse appelé « Sossié » où on ne cultive pas d’oignon.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :   SINDOROLA

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SOUMOUDO                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SINDOROLA  et ses habitants « sindorolalais ».

            En senoufo, le village est appelé SOUMOUDO et ses habitants appelés « soumoudossi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SINDOROLA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 45km ; et de 184km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend sept grands quartiers qui sont : Kouroukan, Sokaraba, Djassawoulé, Sougoubèrè, Gnatrè, Kadianassa et Darsalam.         

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

                        Version de Moussa KONATE, petit frère du chef de village (parle bambara)

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Sindorola été fondé par un chasseur de l’ethnie Gana venu de Ganasso au Mali. Il a d’abord séjourné chez son grand frère avant de venir fonder ce village. Il s’appelait Mbê KONATE. Il a choisi ce site à cause de l’abondance du gibier.

 Sindorola fut fondé à l’époque de Funumangan, le redoutable chef installé à Samorogouan.

 

            2 – Evénements du village

 

Le village a souffert d’une terrible épidémie qui a décimé la population.

Le village de Sindorola était une forteresse qui a connu de grands combattants ; ceux-ci voyant qu’ils allaient être vaincus, ont fait le serment qu’aucun de leurs descends ne quittera le village pour aller se faire enrôler comme combattant quelque part. Ils ont préféré se faire sauter avec la poudre à canon dans leur maison que de se rendre à l’ennemi.

L’arrivée de l’islam dans le village a connu des difficultés ; beaucoup d’anciens du village s’y opposaient craillant que la nouvelle religion ne vienne perturber les coutumes.

 

II- L’organisation politique du village

    

            A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Sindorola, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et assure l’administration du village. L’actuel chef est Hamidou KONATE au quartier Sokaraba. 

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs est la suivante : N’bê, Kourougou, Kassoum, Sina Kadjangawé, Bèma Sougoudô, Fawoulé, Zanga, Fassina, N’bê, Tiémogo, Sorri, Siakaba et l’actuel qui est Hamidou. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Hamidou KONATE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Siata TRAORE et Seydou KONATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Ousmane KONATE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Sindorola compte 1413 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Il y a plusieurs ethnies dans le village : Senoufo, peuls, marka, bwaba, mossi.

Dans le village de Sindorola on trouve des personnes portant les noms de famille suivants :

-         « DAO » dont le totem est le singe.

-         « OUATTARA » dont le totem est le chien

-         « KONATE » dont le totem est le zèbre.

-         « TRAORE » dont le totem est la hyène.

-         « DIAWARA » dont le totem est la tête de bouc.

-         « DIALLO » dont le totem est le singe

-         « KONE » dont le totem est le lion

-         « SANKARA » dont le totem est le perroquet

-         « COULIBALY » sans totem

-         « BARRO » sans totem.

 

Le taux de natalité dans le village est 5,12% et le taux de mortalité infantile est 0,1%.

Les femmes sont très peu nombreuses par rapport aux hommes dans ce village.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il  y a deux familles de bouffons dans le village ; la famille KONATE au quartier Sobara et la famille DIALLO au quartier Kouroukan.

            Dans ce village, on devient bouffon par héritage et non par vocation comme on l’a jusque là rencontré dans les autres villages. Ils n’ont pas d’interdit et ont pour responsable Brahima DIALLO.

Le premier bouffon du village a été Siaka KONATE.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Il s’appelle Lassina KONATE. Il pratique la divination par le sable.

Il y a un guérisseur dans le village. Il s’appelle Noufou DAO.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseur dans le village. Le responsable est Mamadou KONATE.

Ils ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leurs fétiches communs qui sont le « Dakoun » et le « Kondôrô ».

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a deux associations de culture dans le village ; les responsables respectifs sont Ousmane KONATE et Siaka KOANATE.

Il y a un Groupement de Producteur de Coton (GPC) dans le village. Il s’appelle Yèrèlon.

Il y a deux associations de femme dans le village. Ce sont les associations « Hakilima » dont la responsable est Siata TRAORE et « Kotonyongontala » dont la responsable est Awa KONATE.

 

        C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Sindorola, il y a un groupe de balafon dont le responsable est Ousmane KONATE. Le premier balafon est venu de Samogoyiri et le premier plus grand joueur a été Bala Soiri ; l’actuel plus grand joueur est Ousmane KONATE.

Il y a aussi les « Fitchanhanki » joués aux mariages.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et les jeux de cartes, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques et des protestants dans le village. Chacune des confessions a un lieu de culte.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a les sunnites et une autre confession religieuse musulmane appelée « Hamadiya » dans le village. Il y a trois mosquées et l’imam est Moussa KONATE. Les deux primiers imams sont Sidiki BARRO et Issouf KONATE.

            Le premier musulman du village a été Kounbourou Madou KONATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. Mais avec la montée de l’islam, les pratiques coutumières ont presque disparues. Ainsi on ne trouve plus de fétiche commun dans le village.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Avec l’influence des religions nouvelles et particulièrement la montée de l’islam, il n’y a plus ni animal sacré ni lieu sacré adoré.

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il n’y a plus de cérémonies traditionnelles dans ce village.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 1999. L’actuel directeur est Lassina DAO.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 45km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Niamberla à 22km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 1980. Le jour de marché est tous les vendredis.

Les villages voisins du Mali comme du Burkina qui y viennent sont : Mizanso, Tièrè, Kougnou, Sina, Gwa, Kabale, Tina, Katana, Tèmètèmèsso.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages réalisés par l’Etat : un en 1996 et l’autre  en 1998 ; ils fonctionnent tous.

Il y a un puit à grand diamètre réalisé en 1982.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a un marigot qui s’appelle Sougou.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Sindorola n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1966.

Les endroits de brousse sont les suivants : Boloba, Banibo et Sougbèrè. On ne pousse pas d’exclamation à Boloba et on ne travaille pas les lundi à Banibi et Sougbèrè.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    TEMETEMESSO

 

 

 

 

 

        

Nom senoufo : SOUMATINE                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français TEMETEMESSO  et ses habitants « tèmètèmèssolais ».

            En senoufo, le village est appelé SOUMATINE et ses habitants appelés « soumatinènago ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de TEMETEMESSO relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 40km ; et de 181km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend trois grands quartiers qui sont : Sizamana, Gossagagora et Gossassiguira.           

 

B- Récit de fondation et événement du village

                        Version de Mamadou Zé COULIBALY chef de terre et Zégué DAO chef de village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Témétémésso a été fondé par Zie Kaminè, un chasseur venu du Mali. Le fondateur qui était gaucher, ne pouvait pas, à cause de cela, sacrifier (égorger) aux fétiches et lieux sacrés. Il décida alors de confier ce rôle à une famille étrangère qui venait de s’installer : la famille de Zégué DAO.

Le village est appelé en sénoufo « Soumatiné » et signifie « là où il y a beaucoup de céréales » ou plus exactement « mesure de céréales ».

Dans le village, ceux qui portent aujourd’hui le nom COULIBALY sont les descendants du fondateur ; mais en réalités ce sont des TRAORE, car ils ont dû changer leur patronyme pour échapper à la traite négrière.

 

            2 – Evénement du village

 

Au temps des razzias, le village de Tèmètèmèsso a été protégé par un essaim d’abeilles mystérieuses sorties du lieu sacré. Quand les guerriers arrivèrent aux abords du village, ils furent attaqués par ces abeilles, les empêchant de rentrer dans le village avec les armes. Quand les assaillants jetaient leurs armes, les abeilles ne les piquaient plus. Alors ils décidèrent de rentrer au village sans armes, pour  conclure un pacte de non agression et demander au chef de village de leur donner des vivres pour pouvoir se nourrir. Le chef de village accepta et demanda aux paysans de se retirer en brousse pour ne pas assister au pillage de leurs greniers.

Mais pendant que la population se retirait dans la montagne, arriva le bataillon du chef du village de Bléni, « Gnoudan », pour leur retirer femmes et biens. La population s’organisa et battit les assaillants dont le chef fut sacrifié au fétiche « Zadin ». 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Tèmèmtèmèsso, il y a deux chefferies coutumières. Le chef de terre qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et le chef de village qui assure l’administration du village. L’actuel chef de village est Zégué DAO et le chef de terre est Mamadou COULIBALY. 

   

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs de village est la suivante : Dô Djan, Zanga, Zéfo, Kounondjo, Womaga, Lozanga, Kononbè, Kitanga, Nangdô, Namagôgô, , Nôtô, Yassoyaga, Bègna, Nokongoro, Vadja, Gnâ et l’actuel qui est Zégué. Ils portent tous le nom de famille DAO.

            Namôgô DAO a particulièrement marqué le village par sa puissance. Il sacrifiait des panthères sur son fétiche.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Zégué DAO.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Sita TRAORE et Sina TRAORE.

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

 

 

 

 

 

 

III – L’organisation sociale du village

 

        A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Tèmèmtèmèsso compte 1916 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Le village compte dix grandes familles qui sont :

-         famille « Sizamana » dont le totem est la hyène ; le responsable est N’golo Lassina TRAORE.

-         famille « Zana » dont le totem est le singe ; le responsable est Yogo Siaka DAO.

-         famille « Kounadjo » dont le totem est le singe ; le responsable est Tiémogo Tigna.

-         Famille « Zégué » dont le totem est le singe ; le responsable est Zé Oprè.

-         Famille « Namadjoma » dont le totem est le singe ; le responsable est Mahama DAO.

-         Famille « Namafro » dont le totem est le singe ; le responsable est Batroi DAO.

-         Famille « des peuls » dont le totem est le singe ; le responsable est Soungalo DIALLO.

-         Famille « Folina » dont le totem est le zèbre ; le responsable est Sidiki TRAORE.

-         Famille « Pinipon » dont le totem est le chien ; le responsable est Adama OUATTARA.

 

Il y a sept noms de famille dans le village : DAO, COULIBALY, TRAORE, SANGARE, OUATTARA, DILLAO et DEMBELE.

Le taux de natalité est 27,5%  et le taux de mortalité infantile est 0,1%.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille COULIBALY. Ils n’ont pas de cérémonies propres ; même pas le sacrifice à l’enclume. Ils se marient aux autres habitants du village et n’ont pas d’interdit particulier.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a deux guérisseurs qui sont Brama OUATTARA et Sidiki DAO.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Sidiki DAO.

Ils ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leurs fétiches communs qui sont le « Dakoun » et le « Kondôrô ». Ces deux fétiches sont originaires de Dakoro.

Pour adhérer à la confrérie, il faut douze noix de cola, un coq blanc et une poule blanche ; la cérémonie se passe en brousse et forcement un lundi.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il n’y a pas d’association de culture dans le village.

Il y a quatre Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Ce sont : Dougoutibrou, Sèrèbabougou, Katiènèbougou et Mamabougou.

Il n’y a pas d’association de femme dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Tèmèmtèmèsso, il y a deux groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Abdoulaye DAO et Dramane COULIBALY. Le premier balafon est venu de Botiéré vers Sikasso et le premier plus grand joueur a été Madou COULIBALY ; l’actuel plus grand joueur est Abdoulaye DAO.

Il y a aussi les grands tam-tams joués aux funérailles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu de « waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Il y a un lieu de culte.

            Le premier missionnaire est arrivé dans le village en 2007 ; il s’appelle Kévin. Le premier chrétien du village a été Boureima DAO. Le pasteur est Salomon BORO.

 

 

 

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane appelée « Malikya » dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Adama TRAORE.

            Le premier musulman du village a été Souleymane Bê COULIBALY.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village.

Mais avec la montée de l’islam, les pratiques coutumières ont presque disparues. Ainsi on ne trouve plus de fétiche commun dans le village.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village.

            Il y a une forêt sacrée où une femme ne doit pas rentrer.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village sont délaissées au profit des cérémonies des religions nouvelles surtout  celles de l’islam. Les grandes funérailles subsistent encore mais pour combien de temps ?

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de six classes dans le village. Elle a été ouverte en 1966. L’actuel directeur est Samy Justin KAMBIRE.

            Il n‘y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 40km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Niamberla à 22km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages : un réalisé par l’Etat en 1996 et l’autre par le PNGT en 2004 ; un est en panne.

Il y a un puit à grand diamètre réalisé en 1983 ; il est fonctionnel.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a  marigot appelé « Longoro ».

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Tèmèmtèmèsso n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis plus de 60 ans.

Les endroits de brousse sont les suivants : Sovouna, Mandarla, Bindjèguèla, Sayaga, Bolomakotè, Torségué, Tchacroussou, Bounè, Nazébounè, Zéfognana, Koudjagnana, Lofini, Brouzi et Tchotchori.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :   TINA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SOUGO                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :       Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français TINA  et ses habitants « tinalais ».

            En senoufo, le village est appelé SOUGO et ses habitants appelés « soukansin».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de TINA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 38km. 

            Le village compte trois grands quartiers qui sont : Kiwina, Klana et Bamanakignè ou Gwadji.

           

B- Récits de fondation et événements ayant marqué le village

 

            1 – Récits de fondation

 

            Version de Yaya Koumbara SYLLA chef de village (ne parle pas senoufo, mais bambara)

            C’est un ancêtre de notre famille qui a fondé ce village. Il était à la recherche d’un lieu pour s’installer. Il a trouvé ce site au bord du marigot et s’y est installé. Je ne connais ni son origine ni son nom. Les anciens ne nous ont rien dit là-dessus.

 

            Version de  Sozé DAO président CVGT

            Les anciens n’ont pas été à mesure de nous relater l’histoire de la fondation du village.

Ce que je sais, c’est que le nom Tina est né d’un surnom donné au quartier des fondateurs. Au premier site du village, il y avait un lieu sacré que les fondateurs adoraient et invitaient les gens à cette occasion ; quand les invités arrivaient au lieu du sacrifice, ils leur indiquaient leur place en disant en senoufo « tinn-nà » ce qui signifie « assieds-toi ici ». Les gens finirent par appeler ce quartier Tina ; puis le village en est issu.

Le vrai nom du village en senoufo est Sougo. Aujourd’hui le village a un peu bougé de son site originel pour se placer à l’Est.

 

Version de Namadjou DAO, président CVD

Le village porte le nom TINA qui a pour signification en senoufo « assieds-toi ici ».

Le premier site était une touffe d’arbuste ; des lianes précisément.

Le village s’est ensuite déporté vers l’Est de son ancien site où se trouvent aujourd’hui le grand caicédrat et le kapokier.

            Le vrai nom du village est SOUGO en senoufo. Les anciens n’ont pas été à mesure de nous dire l’origine et le nom du fondateur du village.

 

                        2 – Evénement du village

 

            Le village de Tina n’a pas connu d’événement ayant marqué son histoire.

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Tina, il y a deux chefs coutumiers : un qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés (chef de terre)  et un qui assure l’administration du village (chef de village). L’actuel chef coutumier est Yaya Koumbara SYLLA, et l’actuel chef de village est Oumar SYLLA.

   

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs de village : Dâ Bafin, Benkoro, Bèma, Boukô, Madou et l’actuel qui est Yaya Koumbara. Ils portent tous le nom de famille SYLLA.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Adama SYLLA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont Tahirou SYLLA et Fanta DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

        A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Tina compte 499 habitants selon le dernier recensement.

 

 

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Dans le village de Tina, il y a des senoufo, des marka et des peuls.

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Tina sont les suivantes :

-         famille « SYLLA » dont le totem est la panthère; le responsable est Yaya Koumbara.

-         famille « DAO » dont le totem est le singe ; le responsable est Zié.

-         famille « DIARRA» qui n’a pas de totem ; le responsable est Issa.

-         Famille « SANGARE » dont le totem est le singe ; le responsable est Ousmane.

-         Famille « DIALLO » dont le totem est le singe ; le responsable est Lassina.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a  pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins dans le village. Ce sont Boureima DAO qui devine par les cauris et Moumouni KAMARA qui devine par le sable.

            Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseur dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a deux associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Abdoulaye SYLLA et Fousseni DIARRA.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a une association des mères éducatrices (AME) dans le village ; Finè SYLLA en est la responsable.

 

 

 

 

 

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

Dans le village de Tina, il y a un seul groupe de balafon dont le responsable est Issouf SYLLA. Le premier balafon est venu de Kangala et le premier plus grand joueur a été Seydou SYLLA ; l’actuel plus grand joueur est Issouf SYLLA.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse au balafon, le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de chrétien dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane appelée « Malikyat » dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Bakary SYLLA.

            Le premier musulman du village a été Siaka SYLLA. Et le premier iman était Yacouba DIARRA.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. Mais avec la montée de l’islam, les pratiques coutumières sont en voie de disparition. Ainsi on ne trouve plus de fétiche commun dans le village.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Il y a une forêt sacrée où on ne coupe pas de bois et où on ne tue pas d’animal ; il y a aussi un marigot sacré appelé « Bôhôkô », on y va pas avec du cuir ou un habit rouge.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            A cause de la montée de l’islam, il n’y a plus de fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Tina.

 

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 2004. L’actuel directeur est Sangouan SANOU.

            Il y a un centre d’alphabétisation construit par le PNGT.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 38km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Niamberla à 15Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un forage réalisé par l’Etat en 2007.

Il y a un puit à grand diamètre réalisé en 1983.

Il y a d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a un marigot appelé Longoro.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Tina n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1968.

Les endroits de brousse sont les suivants : Farinongo, Tofinè, Siguérè, Gnanguegue et Gnontara. On ne doit pas construire une case en paille à Farinongo ; un nouveau né de moins de quatre mois et sa mère ne doivent pas aller à Tofinè.

 

                        2 – L’élevage

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :   ZANFAGORA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo: ZAVAGOU                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français ZANFAGORA  et ses habitants « zanfagoralais ».

            En senoufo, le village est appelé ZAVAGOU et ses habitants appelés « zaviéwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de ZANFAGORA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 17km ; et de 136km de chef lieu de la province. 

            Le village comprend quatre grands quartiers qui sont : Fankassi, Yangyirlé, Séguénonsi et Kangzi.      

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de GOUETA Nadoro Diakalia, chef coutumier

 

            1 – Récit de fondation

 

Zanfagora signifie « grand Zanfara ». Le village aurait été fondé par deux hommes avec leur unique enfant venant de Morolaba.

Autrefois à Morolaba il y avait des confréries de sorciers ; quand on y adhérait, chaque membre, à tour de rôle, devait donner un être cher de sa famille.

C’est ainsi qu’à la naissance du fondateur de Zanfagora, les parents membres de cette confrérie, voyant qu’il n’avait qu’un seul enfant qui s’appelait Lougoubè, décidèrent de s’enfuir avec lui ; c’est ce qui donna le nom senoufo «Zava » qui veut dire « on a remplacé notre enfant par la fuite ».

Arrivés sur les lieux, les parents installèrent leur fils à Zafagora. L’oncle de l’enfant s’installa à Kayinana et le père à Kayigo.

Le fils fut rejoint par beaucoup d’autres personnes de sorte que son campement se peupla beaucoup plus vite que ceux de ses oncles ; d’où le nom de Zafagora.

Mais aujourd’hui, le village est sous peuplé à cause de l’exode rural et de l’émigration vers la Côte-d’Ivoire.

 

            2 – Evénements du village

 

Le village de Zanfagora n’a pas connu d’événement qui a particulièrement marqué son histoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Zanfagora, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et assure l’administration du village. L’actuel chef est Nadoro GOUETA. 

   

2 – La généalogie des chefs

 

            La généalogie des chefs est la suivante : Kobassigué, Zangne, Nabèrègnirè, Fangalèguè, Sanizé, Wonigoro, Nazangalèrè, Nazegna, Konlé, Gnazé, Soussoura et l’actuel qui est Nadoro. Ils portent tous le nom de famille GOUETA.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Si le successeur est encore petit, on confie la chefferie à un « Nèrègni » (neuveux), en attendant qu’il grandisse.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef ne doit pas manger le sésame.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Klazé KONATE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Oumar KONATE et Yacouba Gna DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Oumar GOUETA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Zanfagora compte 330 habitants selon le dernier recensement.

                        2 – Familles et totems

 

Le village compte quatre grandes familles qui sont :

-         famille « DAO » dont le totem est le tigre ; le responsable est Nadoro.

-         famille « OUATTARA » dont le totem est le chien ; le responsable est Baga Karim.

-         famille « KONATE » dont le totem est le zèbre ; le responsable est Klazé.

-         Famille « GOUETA » dont le totem est le singe ; le responsable est Oumar.

Il y a d’autres familles venues d’ailleurs s’installer dans le village.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Il s’appelle Klazé KONATE.

Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Gnazanna.

Ils ont des cérémonies propres à l’occasion des funérailles d’un membre, à l’adhésion d’un nouveau membre et à l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dakoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut un coq blanc, des noix de cola blanches et 1000F CFA.

Le sexe n’est pas un critère d’adhésion, car tous les hommes sont égaux.

 

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a une association de culture dans le village. Le nom est Benkadi et le responsable est Arouna GOUETA.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Ce sont : Benkadi et Siguikafô.

Il n’y a pas d’association de femme dans le village.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Zanfagora, il y a deux groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Zana DAO et Adama DAO. Le premier balafon est venu de Morolaba et le premier plus grand joueur a été Nadoro GOUETA ; l’actuel plus grand joueur est Zana DAO.

Il y a aussi les grands tam-tams joués aux funérailles.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de chrétien dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane appelée « Malikya » dans le village. Il y a deux mosquées et l’imam est Moussa OUATTARA.

            Le premier musulman du village a été Zoumana DAO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Zanfagora sont :

                        - « Nangué » dont le propriétaire est Nadoro GOUETA.

                        - « Dankôrô » dont le propriétaire est Klazé KONATE.

                        - « Gna » dont le propriétaire est Zoumana DAO.

                        -  « Kôligué » dont le propriétaire est Karim OAUTTARA. On ne tape pas de tam-tam à l’adoration de ce fétiche.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village.

            Il y a un baobab sacré appelé Sagadia Yirfiè. Il est à l’écart du village et ses fruits ne rentrent pas dans le village.

            Il y a un bas-fond appelé Nèriba où on ne rentre pas avec un pagne avec teinture et où on ne cultive pas d’oignons.

            Il y a un autre lieu sacré appelé Kogossigué où une femme ou un non initié ne peut rentrer.

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Zanfagora  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités et la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 2000. L’actuel directeur est Alassane SAWADOGO.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 17km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Famberla à 12km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages : un réalisé par l’Etat en 1995 et l’autre par le PNGT en 2006 ; un est en panne.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a onze marigots qui sont : Guiégnidogo, Nerpa, Nerpalogninè, Signougon, Bagalogoro, Sonré, Lossongô, Loton, Logo, Douzôgué et Yabounon.

 

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Zanfagora n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

 

 

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1955.

Les endroits de brousse sont les suivants : Kôrô, Siguegwo, Sekou, Segorne, Sefogue, Logue, Signiguè, Magniwogon, Foryé, Kwagué, Fagué, Sipènè et Moulolegou.

On ne cultive pas de riz ou d’oseilles à Kôrô.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    ZANGUINA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo:                       ZIZAMA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français ZANGUINA  et ses habitants « zanguinalais ».

            En senoufo, le village est appelé ZIZAMA et ses habitants appelés « zizamawubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de ZANGUINA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 7km. 

            Le village compte quatre grands quartiers qui sont : Nabignèguè, Gnokougoro, Katou et Bézama.

           

B- Récit de fondation et événements du village

            Version de Lozanga DAO

 

1 – Récit de fondation

 

Le village de Zanguina a été fondé par un homme appelé Zanga. C’est suite à une mésentente avec son père,  qu’il décida de fonder son propre village.

Zanga était d’abords installé au village de Sobara. Zanguina veut dire « quartier de Zanga ».

Le village a été fondé il y a environ deux cents ans.

 

2 - Evénement marquant 

 

Les envoyés du chef de canton de Kourouma venaient prendre les jeunes pour les travaux forcés.

Personnellement, j’ai moi-même été enchaîné au cou et tiré jusqu’à Kourouma comme un animal ; ensuite, j’ai fait les travaux de Peni à côté de Darsalamy près de Bobo. En ce temps, c’est le charbon qu’on utilisait pour faire fonctionner les automobiles.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Zanguina, il y a un seul chef coutumier qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés  et qui assure l’administration du village. L’actuel chef est Gnafozanga DAO au quartier Nabignèguè.

   

 

 

 

2 – La généalogie des chefs

 

            Voici la généalogie des chefs : Zanga, Zangadia, Gnafogo et l’actuel qui est Gnafozanga. Ils portent tous le nom de famille DAO.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Vadégué Solo DAO.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont Abou DAO et Zégué Brahima DAO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Sékou DAO.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Zanguina compte 1485 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

            Dans le village de Zanguina, il n’y a que des senoufo et ils portent tous le nom de famille DAO.

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Zanguina sont les suivantes :

-         famille « Nabignèguè »; le responsable est Gnafogozanga.

-         famille « Gnakougoro » ; le responsable est Bèyago DAO.

-         famille « Bèzanga » ; le responsable est Lozanga DAO.

-         Famille « Katou » ; le responsable est Nazé DAO.

Toutes ces familles ont pour totem la panthère.

 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a  pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin, ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village.

Les chasseurs ont des rites propres à l’occasion des funérailles d’un de leurs membres, de l’adhésion d’un nouveau membre et de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun venu de Korogho en Côte d’Ivoire.

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter une poule blanche.

Les chasseurs du village de Zanguina ne savent pas si une femme peut adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a deux associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Madou DAO et Issa DAO.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a aucune association de femme dans le village.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Zanguina, il y a un seul groupe de balafon dont le responsable est Gnimougou DAO. Le premier balafon est venu de Ouolodo et le premier plus grand joueur a été Tiégouè Mazanga DAO ; l’actuel plus grand joueur est Gnimougou.

Il y a aussi les grands tam-tams joués aux funérailles et autrefois aux travaux champêtres.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de chrétiens dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane appelée le « Malikyat » dans le village. Il y a une mosquée et l’imam est Sidiki Madou DAO.

            Le premier musulman et premier imam du village a été Sidiki Galè DAO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

La religion traditionnelle a été la première dans le village. Mais avec la montée de l’islam, les pratiques coutumières sont en voie de disparition. Ainsi on ne trouve plus de fétiche commun dans le village.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré dans le village.

            Il y a un lieu sacré appelé « Namassigué ».

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Zanguina  sont réduites à l’adoration du lieu sacré, à la célébration des funérailles et à la pratique de l’initiation des jeunes garçons, qui survie jusque là encore.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de six classes dans le village, dont trois classes construites par la population et les trois autres par l’Etat. Elle a été ouverte en 1992. L’actuel directeur est Bazoumana COULIBALY.

            Il y a un centre CPAF construit par le PNGT.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Morolaba à 7Km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages réalisés par l’Etat, l’un en 1997 et l’autre en 1998. Un est en panne.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Le problème d’eau potable se pose pour ce village où 1485 habitants doivent se ravitailler à un seul forage fonctionnel.

Pour l’heure, une bonne partie de la population s’approvisionne dans de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village n’a pas de marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Zangina n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

          B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1950.

 

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                Village de :   ZANFARA 

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : ZAVA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :        Issouf DAO et Marcelline KANMA             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français ZANFARA  et ses habitants « zanfaralais ».

            En senoufo, le village est appelé ZAVA et ses habitants appelés « zavawuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de ZANFARA relève de la commune rurale de MOROLABA dont il est distant de 22km. 

            Le village comprend cinq grands quartiers qui sont : Kyigossi, Kayissiré, Kilikayi, Kayinama et Zavagô.         

 

B- Récit de fondation et événements marquants du village

 

1 – Récit de fondation

Version de Nangoro OUATTARA

 

Le village de Zanfara a été fondé par deux hommes ayant fuit Morolaba avec leur unique enfant appelé Lougoubè.

En effet, à Morolaba, il y avait une association de sorciers dont chaque membre devait donner par an, un fils propre à sacrifier. Les parents de Lougoubè qui faisait partie de cette association, refusèrent de le donner en sacrifice et s’enfuirent avec lui pour fonder le village de Zanfara. Lougoubè et son oncle allèrent fonder Zafagora.

 

            2 – Evénements du village

 

Version de Sozé DAO

Le village de Zanfara a été attaqué maintes fois par les guerriers de Sikasso. Mais nos combattants les ont à chaque fois repoussés ; ce qui était un exploit à l’époque.

 

Version de Sozanga DAO

Quand Samory TOURE et sa troupe s’apprêtaient à attaquer notre village, nos fétiches nous avaient rassurés que nous remporterons la victoire.

Devant la supériorité numérique des guerriers de Samory, nos combattants se sont cachés en brousse avec la population. Quand la troupe de Samory arriva dans le village et le trouva vide, ses guerriers empoisonnèrent l’eau des puits du village et s’en allèrent. Cela coûta très cher à la population ; car beaucoup de ceux qui burent de cette eau moururent. Cela freina durement la croissance du village en population.

 

 

 

 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Zanfara, il y a deux chefs coutumiers : un qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés (chef de terre)  et un qui assure l’administration du village (chef de village). L’actuel chef de village est Gnidô GOUETA et le chef de terre est Sozé DAO.     

 

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

            Il n’y a pas d’interdit particulier pour le chef.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Sozé DAO.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Koniba DAO et Madjara DIABATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Lassina OUATTARA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Zanfara compte 1257 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

Le village compte quatre grandes familles qui sont :

-         famille « DAO » dont le totem est la panthère ; le responsable est Sozé Adama.

-         famille « OUATTARA » dont le totem est le chien tortue ; le responsable est Nangoro.

-         famille « KONATE » dont le totem est le baobab et la tortue ; le responsable est Yènizanga.

-         Famille « GOUETA » dont le totem est le singe ; le responsable est Gndô.

-         Falille « DIABATE » dont le totem est inconnu ; le responsable est Salifou.

Il y a d’autres familles venues d’ailleurs s’installer dans le village. On a ainsi les noms de famille suivants : COULIBALY  et SANOGO.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les nom de famille COULIBALY et SANOGO. Ils travaillent essentiellement le fer.

Ils ont des rites propres ; ils font le sacrifice à l’enclume. Ils ne mangent pas de caïman et ne se marient pas avec les peuls.

Leurs femmes n’ont pas d’activités spécifiques.

 

                        2 – Les griots

 

Il y a des griots dans le village. Ils portent le nom de famille DIABATE. Ils n’ont pas de rites propres.

Ils ne se marient qu’entre eux, car les sénoufo ne peuvent pas marier des griots depuis la nuit des temps.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’ y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a quatre devins dans le village. Ce sont : Daouda TRAORE, Diakalia DIABATE, Sina DIABATE et Sidiki DIABATE. Sidiki DIABATE fait la divination par songe, et les autres le font par géomancie.

Daouda TRAORE est en même temps guérisseur.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Issa OUATTARA.

Ils n’ont pas de fétiche commun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut une poule blanche et des noix de cola blanches.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie à cause de ses menstruations.

 

 

 

 

                        6 - Les associations de culture

 

            Il y a deux associations de culture dans le village. Les responsables respectifs sont Abdoulaye OUATTARA et Siaka KONATE.

Il y a cinq Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Ce sont : Faso Djigui, Badenya, Sababougnouma, Faso Kolomba et Klêlo.

Il n’y a pas d’association de femmes dans le village.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Zanfara, il y a deux groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Diakalia DIABATE et Adama DAO. Le premier balafon est venu de Djigouèra et le premier plus grand joueur a été Madou DAO ; l’actuel plus grand joueur est Diakalia DIABATE.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de chrétien dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a les sunnites dans le village. Il y a quatre mosquées et l’imam est Sina.

            Le premier musulman du village a été Nablo Madou DIABATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Zanfara sont :

                        - « Nangué » dont le propriétaire est Nadoro DAO.  Pour sa grande adoration, il faut obligatoirement la sauce de graines de coton.

                        - « Dankôrô » dont le propriétaire est Yènizanga KONATE. Ce fétiche est originaire de Kalarla ; on ne l’approche pas avec du métal.

                        - « Konon » dont le propriétaire est Guèlè DAO. Ce fétiche est venu de Niamberla depuis 1970.

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a un bouc sacré dans le village.

            Il y a un lieu sacré appelé Kassien.

 

         C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Zanfara  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés,  des fétiches cités et la célébration des funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été ouverte en 2001. L’actuel directeur est Abdoulaye OUATTARA.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation.

Il n’y a ni école maternelle, ni école secondaire dans le village. Les élèves admis au CEP doivent aller à Morolaba à 22km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre à Famberla à 15km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un forage dans le village ; il est en panne.

Il y a un puit à grand diamètre réalisé en 1982 par l’Etat.

Il y a visiblement un sérieux problème d’eau potable pour ce village où il n’y a qu’un puit à grand diamètre fonctionnel pour 1267 habitants.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les concessions.

Le village a neuf marigots qui sont : Seguidizogo, Nabalogninè, Naba, Singnougon, Bégéloro, Sonrou, Losongo, Loton, Logo.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Zanfara n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

 

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960.

Les endroits de brousse sont les suivants : Gangogo, Zamaloko, Logo, Gnangwongon et Goriyo.

On ne parle pas dioula, on n’amène pas de soumbala et on ne tire pas de coup de fusil à Gnangwongon.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs  juste pour le labour.