Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    SINDOU

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SOUTARA                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SINDOU  et ses habitants « sindoulais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé SOUTARA.

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village est le chef-lieu de la commune qui porte son nom. Il relève de la province de la Léraba dans la région des Cascades. 

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Socroila, Kôkô, Woulédou et Ouattarala.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Soma Koné

Va Koné a été la première personne à s’installer à Sindou. Venu du Mali à la recherche de bonne terre cultivable, il s’était d’abord installé à Sindoukoroni. C’est de là qu’il vint fonder  Sindou où il avait trouvé de la bonne terre propice à l’agriculture.

 

Version de Kalifou Traoré

Le fondateur était d’abord installé à Sindoukoroni. Etant cultivateur, il se déplaça à Sindou où il avait trouvé des terres plus vastes et fertiles.

 

Version de Soma Ouattara

Comme on le dit, c’est Va Koné qui est le fondateur de ce village. Il était d’abord installé à Sindoukoroni ; c’est de là qu’il vint à Sindou où  il avait trouvé un espace plus vaste.

Il était accompagné d’un groupe de musulmans. Il donna  le nom Soutarala au nouveau site.

 

            2 – Evénement du village

 

Pas d’événement particulier signalé.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Sindou, la chefferie traditionnelle est organisée comme suit :

-         « Dougoutigui », le responsable du village ; Soma OUATTARA

-         « Dougoukolotigui », le propriétaire des terres ; Soma KONE

-         « Kindatigui », le chef de quartier

-         « Djamanatigui », le responsable de la population ; l’actuel se nomme Sina KONE

   

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à ces chefferies traditionnelles se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Daouda OUATTARA

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Kalifou TRAORE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village compte 1828 habitants, selon le recensement de 2006.

 

                        2 – Les grandes familles

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Soma, avec pour responsable Soma KONE ; le totem est la panthère

-         Famille OUATTARA, avec pour responsable Basori OUATTARA ; le totem est la panthère

-         Famille dougoutiguisso, avec pour responsable Sina KONE ; le totem est la panthère

-         Famille Woulédou,, avec pour responsable Dramane KONE ; le totem est la panthère

 

Dans le village de Sindou, on trouve les ethnies suivantes : dioula, senoufo, Natioro et bobo.  

 

 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille OUATTARA et sont originaires de Sindoukoroni.

Les hommes font le travail de la forge et les femmes font le dolo.

Ils font le sacrifice à l’enclume.

Ils peuvent se marier avec les autres habitants du village.

 

                        2 – Les griots

 

Il y a des griots dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a des guérisseurs dans le village. Ce sont : Soma KONE, Gaoussou TOURE, Daouda SANOU et Amadou SAWADOGO.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Soma KONE.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dagoun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter neuf noix de colas rouges et deux blanches au chef pour l’initiation.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il n’y a plus  d’Associations de culture dans le village.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il n’y a pas d’Association de femme dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il n’y a pas de groupe de balafon dans le village.

Il y a le grand tam-tam (doundou) le « djembé » et le « yagba » comme musique traditionnelle au village.

 

 

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des chrétiens dans le village. Ce sont des catholiques et des protestants.

            Sindou est devenu le siège d’une paroisse catholique ; siège qui a été transféré de Baguèra.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a trois mosquées. L’actuel imam se nomme Bémourou TOURE ; le premier musulman dans le village a été Brama KONE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de fétiches communautaires dans le village.

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a le « dougoulassiri » comme lieu sacré. Le jour de la grande adoration tous les habitants doivent se terrer sauf les responsables du sacrifice.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a l’adoration du « dougoulassiri » et les funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a trois écoles primaires dans le village : deux écoles de six classes chacune et une de trois classes. Ces trois écoles ont été respectivement ouverte en 1942, 1980 et 2005.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il y a une école maternelle dans le village.

Il y a un lycée provincial ouvert en 1981 et un CEG privé ouvert en 2006.

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire dans le village. Il a été construit et ouvert en 1943.

Il y a un dépôt pharmaceutique.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il a lieu tous les lundis.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a quatre forages dans le village. Trois sont fonctionnels.

            Il y a quatre puits à grand diamètre dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il y a une adduction d’eau potable avec un château d’eau et des bornes fontaines.

Le village a deux marigots : Koukourou et Walantio.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL, TELECEL et TELMOB.

 

                        6 – Structures administratives

 

            Le village dispose de : une préfecture, une mairie, un haut commissariat, un service de l’élevage, de l’environnement, de la santé, de la police, de la gendarmerie et d’une caisse populaire.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis environs 30 ans.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    SINDOUKORONI

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SAMTEDIE                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SINDOUKORONI  et ses habitants « sindoukoronilais ».

            En natioro, le village est aussi appelé SAMTEDIE.

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 7km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Kokora, Noussoba, Kinkinkan et Kroukan.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Fatiè Coulibaly

Les premiers habitants de ce village sont venus de Sikasso (Mali) lors de la guerre pour s’installer ici à Sindoukoroni vers 1600.

 

Version de Dibito Koné

Nous sommes venus de sikasso (Mali) pour nous installer à Sindoukoroni.

 

Version de  Ouattara Tiémogo

Comme on le dit, nos ancêtres sont venus  de Sikasso (Mali) lors de la guerre pour venir s’installer à Timba. A la fin de la guerre ils se sont dispersés ; certains sont restés à Timba, d’autres sont venus à Sindoukoroni, d’autres encore sont partis sur la colline ; c’est ceux-là qu’on a appelés les Waara.

Notre grande famille fait parti des Waara. A  la fin  de la guerre, il n’y avait plus de terrain cultivable donc Fatiè Coulibaly s’est déplacé dans un lieu favorable qu’il a nommé Sindoukoroni.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a souffert de la famine et de la pauvreté.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            La chefferie traditionnelle dans le village, est organisée comme suit :

-         « Dougoutigui », le responsable du village ; Gomtiè OUATTARA

-         « Dougoukolotigui », le propriétaire des terres ; Nalogo KONE

-         « Kindatigui », le chef de quartier

-         « Djamanatigui », le responsable de la population ; l’actuel se nomme Tékoura COULIBALY

   

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à ces chefferies traditionnelles se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Noufou COULIBALY

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Djénébou OUATTARA

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Brama OUATTARA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Fatiè, avec pour responsable Fatiè

-         Famille Tiendo, avec pour responsable Tiéfin KONE

-         Famille Ngologo, avec pour responsable Tiémogo OUATTARA

-         Famille Nianka, avec pour responsable Soutourou COULIBALY

-         Famille Ndiogotin, avec pour responsable Ndiogotin SANOGO

 

Dans le village de Sindoukoroni, l’adultère se répare par le sacrifice d’un bœuf. Les autochtones du village sont les « natioro ».  

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille OUATTARA et COULIBALY.

Les hommes font le travail de la forge et les femmes font le dolo.

Ils font le sacrifice à l’enclume.

Ils ne peuvent pas se marier avec les peuls et les griots.

                        2 – Les griots

 

Il y a des griots dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins dans le village. Ce sont Dibito KONE et Tiékoura COULIBALY. Ils pratiquent tous par les cauris.

Il y a un guérisseur dans le village. Il se nomme Tiémogo OUATTARA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Soma KONE.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dagoun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter deux noix de colas rouges et un poulet blanc au chef pour l’initiation.

Une femme  peut adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Trou COULIBALY en est le responsable.

Il y a quatre Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a une Association de femme dans le village. Le nom est Benkadi et la responsable s’appelle Nawa OUATTARA.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a un groupe de balafon dans le village. Le responsable est Yacouba OUATTARA. Il en est le plus grand joueur.

Il y a le grand tam-tam (doundou) et le « ngoni » des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y a pas de jeux traditionnels dans le village.

 

 

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

            Il y a des chrétiens dans le village. Ce sont des protestants. Fatiè Coulibaly  est le premier chrétien du village. Le premier missionnaire à arriver au village est Paul HIEN en 2000.

Il y a un lieu de culte. L’actuel pasteur est Robert ZONGO.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a une mosquée. L’actuel imam se nomme Adama OUATTARA ; le premier musulman dans le village a été Ngolodjan COULIBALY.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé, il y avait :

-         « Pônbôlô » dont le propriétaire était Zalayourou ; ce fétiche protégeait le village

-         « Tianga », importé du Mali par Ngolobô OUATTARA ; il luttait contre les ennemis du village

-         « Konon » dont le propriétaire était Fatoma COULIBALY ; les femmes ne pouvaient pas le voir.      

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a une colline sacrée. Les peuls et les forgerons « vonon » ne peuvent y aller.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire à cinq classes dans le village. Elle a été ouverte en 2001.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les enfants doivent aller à Sindou à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 7km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il a été créé en 2010 et a lieu tous les vendredis.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a trois forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il n’y a pas de puits à grand diamètre dans le village.

Le village a deux marigots : Sesser et Gloser.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL, TELECEL et TELMOB.

 

                        6 – Structures administratives

 

            Le village dispose de : une préfecture, une mairie, un haut commissariat, un service de l’élevage, de l’environnement, de la santé, de la police, de la gendarmerie et d’une caisse populaire.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis environs 40 ans.

Les endroits de brousse sont les suivants : Tandélé, Toni, Taonzi et Niowanzé

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    SANDIEDJIE

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : SANDIEDJIE                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SANDIEDJIE  et ses habitants « sandiedjielais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé SANDIEDJIE et signifie derrière le fleuve.

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 19km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de deux grands quartiers qui sont : Logodié et Sandiedjie.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Coulibaly Sékou

Le fondateur du village de Sandiédjé est venu de Konadougou. C’était un éleveur de bœufs. Il s’était déplacé avec son troupeau à la recherche d’un lieu favorable à son activité. C’est ainsi qu’il s’est installé dans ces lieux, fondant le village de Sandiédjé. Son nom était Doudou Ouattara.

 

Version de Dramane Ouattara

Le village de Sandiédjé a été fondé par Doudou Ouattara. Il avait trouvé son lieu d’origine non favorable à son activité qui était l’élevage. Le village s’est agrandi avec l’arrivé des uns et autres. Il y a 60 ans environ que le village a été fondé.

 

Version de Drissa Ouattara

Doudou est le premier occupant du village de Sandiédjé. Venu de Konandougou avec son troupeau de bœufs, il a fondé le village il y a 100 ans environ.

 

            2 – Evénement du village

 

Il n’y a pas eu d’événement particulier qui ait marqué le village.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Driss OUATTARA et l’actuel chef de terre est Salia OUATTARA.

 

 

 

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à ces chefferies traditionnelles se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. 

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Siaka OUATTARA

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Lassina, avec pour responsable Sekou COULIBALY ; le totem est le singe, le serpent et le gombo

-         Famille Kgolotien, avec pour responsable Soumaïla OUATTARA ;

-         Famille Diogou, avec pour responsable Tiémogo OUATTARA ; le totem est le sésame et le gombo

-         Famille Niézan, avec pour responsable Issa OUATTARA

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a un guérisseur dans le village. Il se nomme Darmane OUATTARA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Moussa OUATTARA.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dagoun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter douze noix de colas, un coq blanc et une poule blanche au chef pour l’initiation.

Une femme  peut adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Sékou COULIBALY en est le responsable.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a deux Associations de femme dans le village. Il sagit de Benkadi avec pour responsable Mariam COULIBALY et Wologo avec pour responsable Tata COULIBALY.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il n’y a pas de groupe de balafon dans le village.

Il y a le « bindio » et le « ngoni » des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il n’y a pas de mosquée. Il n’y a pas d’imam.

Le premier musulman dans le village est Dramane OUATTARA.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de fétiches communautaires dans le village.

            Il y a seulement des canaris sacrés dans les familles

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il n’y a pas de lieu ou d’animal sacré dans le village

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et l’adoration des canaris sacrés.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire à trois classes dans le village.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les enfants doivent aller à Sindou à 12km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Konadougou à 12km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il a été créé il y a 4 ans et a lieu tous les six jours.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il n’y a pas de puits à grand diamètre dans le village.

Le village a deux marigots : Sandie et Loniènin.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

 

 

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis environs 30 ans.

Les endroits de brousse sont les suivants : Yatienkorie, Tiéganiséké, Kamonséké, Songaséké et Tienkuru.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    KONANDOUGOU

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KONAKAHA                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français KONADOUGOU  et ses habitants « konadougoulais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé KONAKAHA et signifie « village de Kona ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 7km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de huit grands quartiers qui sont : Diokouli, Koko, Tamadiélé, Foncadiélé, Kondiélé, Sosoribougo et Bassiwoulé.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Ouattara Siaka

Konan, un chasseur venu de Sikasso à la recherche de gibiers, est le fondateur du village de Konandougou. Le nom du village vient du nom du fondateur. Le village a été fondé il y a environ 200 ans.

 

Version de Dramane Ouattara

Le fondateur du village était originaire de Sikasso (Mali). Il se nommait Konan. C’était à l’occasion d’une guerre qu’il quitta Sikasso pour s’installer dans ces lieux qu’on nommera par la suite Konandougou.

 

Version de Zan Mamadou Ouattara

Le fondateur du village s’appelait Konan .C’est à cause d’une rumeur de guerre imminente à Sikasso qu’il s’était déplacé dans cette zone à laquelle on a donné le nom de Konandougou.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a connu une épidémie de maladie appelée « sapianie » en sénoufo.

Le village a souffert aussi des travaux forcés au temps de la colonisation.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Zié COULIBALY et l’actuel chef de terre est Diakalia.

 

   

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie de village se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. Pour la chefferie de terre c’est dans le matrilignage.

On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Seydou COULIBALY.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers sont Alima OUATTARA et Baba OUATTARA

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Siaka, avec pour responsable Karim OUATTARA ;

-         Famille Niagolo, avec pour responsable Adama COULIBALY ;

-         Famille Dongan, avec pour responsable Seydou OUATTARA ;

-         Famille Biengolo, avec pour responsable Drissa OUATTARA :

-         Famille Zégoun, avec pour responsable Dramane COULIBALY ; le totem est les silures et le gombo

-         Niédô, avec pour responsable Mamadou OUATTARA

-         Famille Nièbèziè, avec pour responsable Madou OUATTARA ;

-         Famille Belguè, avec pour responsable Madou COULIBALY ;

-         Famille Olou, avec pour responsable Abou OUATTARA ;

-         Famille Biè, avec pour responsable Siriki OUATTARA ;

-         Famille Dô, avec pour responsable Adama COULIBALY

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille OUATTARA et COULIBALY et sont originaires de Tourni.

Les hommes fabriquent les outils et les femmes préparent le dolo. Ils pratiquent l’endogamie. Ils font le sacrifice à l’enclume qui est logée dans une maison à trois portes et où personne d’autre qu’eux ne peut entrer.

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Il se nomme Adama COULIBALY

Il y a deux guérisseurs dans le village. Ils se nomment Ardjouma OUATTARA et Doulaye OUATTARA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Lamine OUATTARA.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leurs fétiches communs qui sont le « Dagoun » et le « Konnoro ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter douze noix de colas rouges et deux poules au chef pour l’initiation.

Les chasseurs de ce village ne mangent pas le gombo.

Une femme ne  peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Siaka COULIBALY en est le responsable.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a deux Associations de femme dans le village. Il s’agit de Mougno avec pour responsable Fatoumata OUATTARA et Djiguisèmè avec pour responsable Orokiya OUATTARA.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a deux groupes de balafon dans le village. Le premier balafon est venu du Mali et N’Golo COULIBALY en était le plus grand joueur.

Il y a le « paranda » et le « ngoni » des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y a pas de jeux traditionnels dans le village.

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a deux confessions religieuses chrétiennes dans le village. Les catholiques et les protestants. Chaque confession a un lieu de culte.

            Le premier converti au christianisme dans le village  est Gniélégolo il y a environs 50 ans.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a trois confessions religieuses musulmanes dans le village.

            Il y a trois mosquées et trois imams.

Le premier musulman dans le village est Drissa OUATTARA.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé il y avait :

-         « kaguini », importé de Dakoro par Zandan OUATTARA ; son rôle était de lutter contre les voleurs

-         « Sanièoui », importé de Kablé par Fatiè OUATTARA ; son rôle était de lutter contre les voleurs et les sorciers

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un arbre sacré dans le village

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et l’adoration de l’arbre sacré.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a cinq écoles primaires dans le village : une école à six classes, trois écoles à trois classes et une école à une classe qui vient d’être ouverte cette année.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il y a un CEG dans le village. Il vient d’être ouvert en 2011.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire dans le village. Il a été construit en 1987.

Il y a un dépôt pharmaceutique

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village.

Il a lieu tous les six jours.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a treize forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il y a sept puits à grand diamètre dans le village.

Le village a un marigot appelé Konion.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL et TELMOB.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis environs 30 ans.

Les endroits de brousse sont les suivants : Kakouloséké, Dioséké, Kapléséké, Kawaséké et Kamoubia.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    MPARA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo :  MPARA                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur :  Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français MPARA  et ses habitants « mparalais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé MPARA ; Il y a une autre appellation qui est BEKODOUGOU en dioula et qui signifie « village de Biêguê ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 15km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de six grands quartiers qui sont : Dougoutiguisso, Biagasso, Kagninna, Kafonnon, Brama et Sokrô.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Lamoussa Coulibaly

Les habitants autochtones de ce village sont originaires du Mali. Avant de venir s’installer ici, ils étaient des réfugiés dans le village voisin qui est Kankalaba .Ils furent chassés de Kankalaba et ils partirent à Sindou. De Sindou, ils vinrent s’installer sur ce site qu’ils nommèrent Bèkôdougou. C’est l’administration coloniale qui donna le nom MPARA.

 

Version de Brama Traoré dit Zana

Les habitants autochtones du village sont originaires du Mali. De Sikasso au Mali, ils se sont installés à Kankalaba. Ils migrèrent vers Koudogo qu’ils quittèrent par la suite pour le nouveau lieu qu’ils fondèrent comme village. Le premier à s’installer fut Bèkouo, ce dernier n’ayant pas l’art de la parole transmit à son oncle le pouvoir de la direction et d’organisation du village. Son oncle s’appelait Mientangafoun Coulibaly.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a souffert des travaux forcés au temps de la colonisation. C’était pour la construction des voies.

Le village a connu l’invasion des criquets pèlerins.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Lamoussa COULIBALY et l’actuel chef de terre est Koniba OUATTARA. Il y a un chef sacrificateur qui se nomme Moussa OUATTARA.

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Lamoussa COULIBALY.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuelle conseillère est Minata OUATTARA

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Zana, avec pour responsable Zana lui-même ;

-         Famille Tiékrô, avec pour responsable Nagandan OUATTARA ;

-         Famille Ouagninnin, avec pour responsable Ouagninnin OUATTARA ;

-         Famille Yêrêyé, avec pour responsable Yêrêyé lui-même ; le totem est l’oignon

-         Famille Zégoun, avec pour responsable Zégoun OUATTARA ;

-         Famille Zagnôrô, avec pour responsable Zagnôrô OUATTARA

-         Famille Tegnimin, avec pour responsable Tegnimin OUATTARA ;

-         Famille Massa, avec pour responsable Massa TRAORE ;

-         Famille Kabogo, avec pour responsable Toumoussoro COULIBALY ;

-         Famille Madi, avec pour responsable Madi OUATTARA ;

-         Famille N’Golo, avec pour responsable Fagninin

-         Famille Donourou, avec pour responsable Donourou ;

-         Famille Dôgninnin, avec pour responsable Lamoussa ;

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

Il n’y a pas de griot dans le village.

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a un guérisseur dans le village. Il se nomme Banblé OUATTARA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dagoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter des noix de colas au chef pour l’initiation.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie. Sauf si elle est fille de chasseur.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Le nom est Benkadi.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a une Associations de femme dans le village. Il s’agit de Benkadi avec pour responsable Koro BARRO.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a deux groupes de balafon dans le village. Le premier balafon est venu du Mali et Nahawa OUATTARA en était le plus grand joueur. L’actuel plus grand joueur est Djebwonnya COULIBALY.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a une mosquée. L’imam est Blahima OUATTARA.

Le premier musulman dans le village est Blahima OUATTARA.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé il y avait :

-         « Cômou », importé de Kankalaba par Gnikélé OUATTARA vers 1950 ;

-         « Kouôrou », importé de Kankalaba par N’Golofon COULIBALY vers 1950 ; son rôle était de lutter contre les voleurs et les sorciers

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un lieu sacré appelé « Lougue » où les forgerons et les griots ne peuvent pas aller.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et l’adoration du lieu sacré.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois clases dans le village. Elle a été ouverte en 2007.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les élèvent doivent aller à Loumana à 10km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 17km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a trois forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il y a deux puits à grand diamètre dans le village.

Le village a un marigot appelé Gnanamougue.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par le réseau téléphonique AIRTEL.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960.

            Le village a deux plaines appelées Louôfoungue et Zôyéréguésségué ; on y cultive pas les lundis et vendredis

            Il y a deux collines nommées Kagninyangogue et Zoyéréguéyangogue ; les forgerons et les griots ne peuvent y aller.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    KOBADAH

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo   YANZANKAHA                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français KOBADAH  et ses habitants « kobadahlais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé YANZANKAHA ; Il y a une autre appellation qui est BROUONSE en natioro.

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 3km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Yazanso, Wawaso, Tiékélésso et Losénilou.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Tiékoura

Quand nos  ancêtres étaient sur les pics de Kawara, la terre était insuffisante. C’est pour cela que Nakalaki Koanné s’est déplacé  pour s’installer près des rivières, afin d’avoir des terrains cultivables. Ce terrain avait été demandé auprès du chef de canton de Sindou.

 

Version de  Kafogo Ouattara

Les fondateurs du village vivaient sur les pics de Kawara. Vu les conditions de vie défavorables Nakalaki Koné vint se réfugier ici en fondant le village. La superficie était grande et il s’était installé près de la rivière. C’est pourquoi  il  donna le nom KOBADAH au village. Ce nom a pour signification près de la rivière.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a souffert des travaux forcés au temps de la colonisation.

Le village a connu l’invasion des criquets pèlerins qui ont provoqué la famine.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Tiékoura KONE et l’actuel chef de terre est Adama KONE. Il y a un chef sacrificateur qui se nomme Tatien KONE.

 

 

 

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Adama KONE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Adama KONE

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Nakafè, avec pour responsable Adama KONE ;

-         Famille Madoukafè, avec pour responsable Madou KONE ;

-         Famille Pornakafè, avec pour responsable Porna KONE ;

Toutes ces familles ont pour totem de jeter un fagot de bois dans la cour.

On trouve trois noms de famille dans le village : OUATTARA, KONE et COULIBALY.  Ceux qui portent le nom OUATTARA son originaire de Konadougou

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins dans le village. Ce sont Goundien KONE et Wandale KONE.

Il y a deux guérisseurs dans le village. Ils se nomment Adama KONE et Tiékoura.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseur dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Yacouba KONE en est le responsable.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a deux Associations de femme dans le village. Il s’agit de Benkadi avec pour responsable Salimata KONE et une Association de jeunes filles avec pour responsable Madou TRAORE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a un groupe de balafon dans le village. Le premier balafon est venu de Sokouraba et Dinaba KONE en était le plus grand joueur. L’actuel plus grand joueur est Wadiègoun OUATTARA.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il n’y a pas de mosquée, pas d’imam.

Le premier musulman dans le village est Lamine KONE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il y a des fétiches communautaires dans le village. Ce sont :

-          « Komon » dont l’actuel propriétaire est Tiékoura KONE ; les femmes ne peuvent pas voir ce fétiche. Pour y être initié, il faut quatre noix de colas rouges.

-         « Téridjougou » dont l’actuel propriétaire est Souleymane KONE ; les femmes peuvent le voir. Pour y être initié, il faut un coq.

-         « Souroukoudiaba » dont l’actuel propriétaire est Adama KONE ; les femmes peuvent le voir. Pour y être initié, il faut un coq et du piment.

-         « Daba » dont l’actuel propriétaire est Porna KONE ; les femmes peuvent le voir. Pour y être initié, il faut une pintade et du dolo.

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un lieu sacré appelé « Dougoulassiri».

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et les adorations des fétiches et du lieu sacré.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire à deux clases dans le village. Elle a été ouverte en 2011.

Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les élèvent doivent aller à Sindou à 3km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 3km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il n’y a pas de puits à grand diamètre dans le village.

Le village a un marigot appelé Losopan.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL et TELMOB.

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1998.

            Les endroits de brousse du village sont : Ziévègoun, Tendé, Topansé, Losogoumassé et Sasangou.

                       

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    LERA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : WOTIELEGUE                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français LERA  et ses habitants « leralais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé WOTIELEGUE et signifie « notre ancien site ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 25km du chef-lieu de la commune. 

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Lougma, Kagonne, Talièguè et Kagho.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

            Version de Siaka TRAORE

Nos parents ont quitté le Mandé pour venir s’installer ici sur ce site qui a été nommé Lera. Ils s’appelaient Wayara et Watiengna. Après leur installation ici, ils sont allés chercher des épouses. Ils vivaient de l’agriculture.

 

            Version de  Abdoulaye TRAORE

Le village de Lera à été fondé par deux personnes qui avaient quitté le Mandé suite à une forte inondation. L’eau avait envahi une grande partie du territoire dans la région.

 

            Version de Soumaïla TRAORE

Comme l’eau avait envahi le Mandé, deux personnes avaient pu s’échapper pour venir s’installer ici. Quand on leur demandait d’où ils venaient, ils disaient de « talièguè » qui veut dire notre ancien endroit ; c’est ainsi que se site prit le nom « Talièguè » qui seran déformé en « Lera ».

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a connu l’invasion des criquets pèlerins qui ont provoqué la famine.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Siaka TRAORE et l’actuel chef de terre est Aboudou TRAORE.

   

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Le chef de terre ne doit pas vendre la terre.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Siaka TRAORE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Dô OUATTARA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village compte 907 habitants, selon le recensement de 2006.

 

                        2 – Les grandes familles

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Niozanga, avec pour responsable Siaka TRAORE ; Le totem est le fonio et le silure

-         Famille Zanni, avec pour responsable Abdoulaye ;

-         Famille Dôliè, avec pour responsable Souleymane TRAORE ;

-         Famille Nianzanga, avec pour responsable Adama TRAORE ;

Dans le village on trouve deux noms de famille : OUATTARA et TRAORE. Ceux qui portent le nom de famille TRAORE ont tous pour totem le tabac.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

Il n’y a pas de griot dans le village.

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a deux guérisseurs dans le village. Ils se nomment Abdoulaye TRAORE et Siaka TRAORE.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Soungalo OUATTARA.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dagoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter trois noix de colas, un poussin, un coq rouge et un coq noir au chef pour l’initiation.

Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie. Sauf si elle est fille de chasseur.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village.

Il y a un seul Groupement de Producteurs de Coton (GPC) dans le village. Son nom est Tougoukagni.

Il y a une Associations de femme dans le village. Il s’agit de Benkadi avec pour responsable Alimata OUATTARA.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il n’y a pas de balafon dans ce village.

Il y a comme musque traditionnelle, le « ngoni » des chasseurs et le « paranda ».

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a une mosquée. L’imam est Abdoulaye TRAORE.

Le premier musulman dans le village est Abdoulaye TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de fétiches communautaires dans le village.

            Tous le monde est sensé suivre l’islam.

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il n’y a ni lieu sacré ni animal sacré.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il n’y a pas de cérémonies traditionnelles dans le village. C’est l’islam.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de cinq clases dans le village. Elle a été ouverte en 1986.

Il y a un centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a pas d’école maternelle dans le village.

Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les élèvent doivent aller à Loumana à 5km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Loumana à 5km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il a été créé en 1983 et a lieu tous les sept jours.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a trois forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il y a deux puits à grand diamètre dans le village.

Le village a deux marigots appelés Nouns et Tiégoun.

 

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL et TELMOB.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1988.

            Les lieux de brousse du village sont : Dogboséki, Logbéséki, Kalèoneséki et Ngtake.            

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    TIMBA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : TIMBA                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français TIMBA  et ses habitants « timbalais ».

            En natioro, le village est aussi appelé TIMBA ; c’est le nom d’un animal sauvage.

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 10km du chef-lieu de la commune. 

            Il  est constitué de trois grands quartiers qui sont : Ouattarala, Konela et Noumoukin.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Blahima Ouattara (délégué)

Les fondateurs du village sont venus du Mandé. Vu les conditions de vie défavorables de l’époque, le premier occupant du village dont je ne connais pas le nom, était venu se réfugier à cet endroit à la recherche du bien être. La seconde personne à le joindre fut Fadèbè Ouattara.

 

Version de Sinaly Ouattara

Le fondateur du village est venu de Mandé. Mais il reste inconnu des habitants actuels du village. Son compagnon était Fadèbè Ouattara.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a connu l’invasion des criquets pèlerins qui ont provoqué la famine vers 1900.

Le village a été attaqué par les guerriers de Sikasso et ceux du village de Yatéma vers 1900.

Le village a souffert des travaux forcés lors des constructions des grandes voies.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Blahima OUATTARA et l’actuel chef de terre est Tjassiga OUATTARA. Il y a un chef sacrificateur dont l’actuel est N’Gadi KONE.

 

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Blahima OUATTARA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Tadjo KONE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Doulaye KONE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Dans le village il y a deux ethnies principales : natiôrô et peuls

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Nafoun, avec pour responsable Nafoun OUATTARA ;

-         Famille Zékéhé, avec pour responsable Zékéhé OUATTARA ;

-         Famille Tjekrô, avec pour responsable Tjekrô OUATTARA ;

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin dans le village. Son nom est Sinali OUATTARA. Il pratique par les cauris.

Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

 

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dagoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter douze noix de colas et un poulet au chef pour l’initiation.

Une femme peut adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il n’y a pas d’Association de culture dans le village.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a deux Associations de femme dans le village. Les responsables respectives sont Fatouma OUATTARA et Awa OUATTARA.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a deux groupes de balafon dans ce village. Le premier balafon est venu du Mali et Tiékrô KONE en était le plus grand joueur.

Il y a le tam-tam et le « vennon » des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a une mosquée. L’imam est Bakary KONE.

Le premier musulman dans le village est Karim KONE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

 

 

 

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé, il y avait « Allahkrô », « danving » et « cômon » tous des fétiches apportés par Gnonbwocolo. Tous ses fétiches ont disparus avec la mort de leur propriétaire.

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un lieu sacré où on n’amène pas d’arachide

Il y a aussi un bouc comme animal sacré.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a la cérémonie des funérailles traditionnelles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Le village dispose d’une école primaire de trois classes qui a été ouverte en 2006.

Il  a aussi un centre d’alphabétisation. Mais ne dispose pas d’école maternelle ni d’école secondaire. Les élèvent doivent après aller à Sindou à 10km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 10km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage dans le village. Il est fonctionnel.

            Il y a deux puits à grand diamètre dans le village dont l’un a tari.

Le village a deux marigots appelés Anzapanzaze et Lozogue.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village n’est couvert par aucun réseau téléphonique.

 

 

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1986.

            Les lieux de brousse du village sont : Lobwani, Kohoka, Socôrô et Nassogoni.                      

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    KAWARA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : NAWOKAHA                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français KAWARA  et ses habitants « kawaralais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé NAWOKAHA, ce qui signifie « village de l’homme noir ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 7km du chef-lieu de la commune. 

            Il est constitué de trois grands quartiers qui sont : Natiorokin, Senoufokin et Djelikin.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Famato Ladji OUATTARA

Nos ancêtres qui sont les fondateurs de ce village, sont venus du Mandé. Ils s’étaient d’abord installés à Timba avant de venir fonder ce village qu’ils nommèrent  Kawara. Ils sont venus s’installer ici il y a environ 400 ans.

 

 Version de Traoré Baba Abdoulaye

Quand nos ancêtres ont quitté le Mandé, ils sont venus s’installer à Timba. De la ils se sont dispersés avant de se retrouver pour fonder Kawara. Tiéfin Ouattara fut le premier à s’installer à Kawara.

 

Version de Ouattara Daouda

Nos ancêtres avaient quitté le Mandé pour s’installer à Timba. Ils se dispersèrent par la suite pour se retrouver à Kawara où ils se sont installés.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a connu la famine. Beaucoup d’habitants en sont morts.

Il a connu une guerre avec les habitants du village voisin Timba. Des habitants ont été brulé vifs sur la place du marché ; c’était horrible.

Le village a souffert des travaux forcés lors des constructions des grandes voies.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Famato Ladji OUATTARA et l’actuel chef de terre est Baba TRAORE.

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie de village se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

La succession à la chefferie de terre se fait selon l’âge. Succède au chef de terre, l’homme le plus âgé.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Famato Ladji OUATTARA.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuelle conseillère est Fanta OUATTARA.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Adama OUATTARA.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

Dans le village il y a deux ethnies principales : natiôrô et senoufo

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Natioro, avec pour responsable Baba TRAORE ; le totem est le sésame et le fonio

-         Famille Dougoutigui, avec pour Famato Ladji OUATTARA ; le totem est le fonio

-         Famille Djeli, avec pour responsable Souleymane DIABATE ;

-         Famille Noumousso, avec pour responsable Madou OUATTARA ;

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille TRAORE, COULIBALY, KONE et OUATTARA et sont originaires du village de Souroukoudinguè au Mali. Les hommes travaillent dans la forge et les femmes préparent le dolo.

Ils font le sacrifice à l’enclume. Ils peuvent se marier avec les autres habitants du village.

 

                        2 – Les griots

Il y a des griots dans le village. Ils portent le nom de famille DIABATE et sont originaire du Mali.

Ils ne se marient pas avec les autres habitants du village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a des devins dans le village. Ce sont : Tédégélé, Watien et Kalifa, tous OUATTARA.

Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Soma KONE.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le « Dagoun ».

Pour adhérer à la confrérie, il faut apporter sept noix de colas rouges et un poulet rouge au chef pour l’initiation.

Une femme peut adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Le responsable est Dinaba OUATTARA.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a trois Associations de femme dans le village. Les responsables respectives sont Fanta OUATTARA, Sali KAMISOGO et Minata TRAORE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il y a un groupe de balafon dans ce village. Le responsable est Siaka OUATTARA. Il est le plus grand joueur.

Il y a le tam-tam et le « ngoni » des chasseurs. Il y a aussi le « Djembé ».

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il y a trois mosquées. Le premier musulman dans le village est Basori DIABATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé, il y avait « Téridjougou», « Komon » et « Souroukoudiaba ».

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un lieu sacré appelé « Dougoulassiri »

Il n’y a pas d’animal sacré.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et les adorations comme cérémonies traditionnelles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Le village a une école primaire de six clases qui a été ouverte en 1992.

Il  a un centre d’alphabétisation mais ne dispose ni d’école maternelle ni d’école secondaire. Les élèvent doivent par la suite aller à Sindou à 7km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 7km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village. Il a lieu tous les six jours.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a quatre forages dans le village. Ils sont fonctionnels.

            Il y a quatre puits à grand diamètre dans le village.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL et TELMOB.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 20 ans.

            Les lieux de brousse du village sont : Saguain, Logouani, Kawala et Tandélé.             

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo de la zone sud en 2011

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    MPOGONA

 

 

 

 

 

 

Nom senoufo : KOTINAMA                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom de l’enquêteur : Biba OUATTARA          

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français MPOGONA  et ses habitants « mpogonalais ».

            En senoufo, le village est aussi appelé KOTINAMA, ce qui signifie « s’installer sur la colline ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village relève de la commune rurale de Sindou. Il est distant de 11km du chef-lieu de la commune. 

            Il est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Lafalbougou, Mpogona, Fagba et Vononso.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Récit de fondation

 

Version de Traoré Tiguisson

Le fondateur de notre village du nom de Nanourou Traoré est venu de Kangoura pour s’installer ici à Mpogona. Il s’est installé auprès de la colline où il se sentait mieux.

 

Version de Lamoussa Traoré

Nos parents, d’abord installés à Kangoura, se sont dispersés suite à une guerre pour se retrouver sur la colline où ils attendirent la fin de la guerre. Nanourou a été le premier à s’installer sur les lieux.

 

Version de Traoré Zanga

Ce village a été fondé par nos arrières grands parents. En ce moment, il nous était interdit d’appeler le nom de nos anciens. On les appelait  BABA.

Notre origine est le Mandé.

 

            2 – Evénement du village

 

Le village a connu la famine, il y a environs 80 ans.

Il a souffert des travaux forcés, il y a environs 100 ans.

Il a souffert aussi d’épidémies de maladies il y a environs 30 ans

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un chef de village et un chef de terre. L’actuel chef de village est Tiguison TRAORE et l’actuel chef de terre est Limimon TRAORE.

                        2 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie de village se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. 

La succession à la chefferie de terre se fait selon l’âge. Succède au chef de terre, l’homme le plus âgé.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

 

Le délégué administratif établi sous la révolution. Ce délégué était Zanga Yacouba TRAORE.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. L’actuel conseiller est Zanga Yacouba TRAORE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont la présidente est Minata TRAORE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

          A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village compte 376 habitants, selon le recensement de 2006.

 

                        2 – Les grandes familles

 

Les grandes familles qu’on trouve dans le village sont les suivantes :

-         Famille Tandolo, avec pour responsable Limimon TRAORE ;

-         Famille Lafaldala, avec pour responsable Lamoussa TRAORE ; le totem est piler ou balayer la nuit

-         Famille Ngologanna, avec pour responsable Nakintien TRAORE ; le totem est le sésame et l’oignon

-         Famille Kilèma, avec pour responsable Diéfongon OUATTARA ; le totem est de piler la nuit

-         Famille Foungnigué, avec pour responsable Indiawoulé TRAORE ; le totem est de piler la nuit

 

 

 

 

 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille OUATTARA et sont originaires du village de Katièle. Les hommes travaillent dans la forge et les femmes font la vannerie.

Ils font le sacrifice à l’enclume. Ils peuvent se marier avec les autres habitants du village.

 

                        2 – Les griots

 

Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de devin dans le village.

Il y a un guérisseur dans le village. Il se nomme Kéléson TRAORE

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseur dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

           

            Il y a une Association de culture dans le village. Le responsable est Lamoussa TRAORE.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC) dans le village.

Il y a une Association de femme dans le village. Le responsable est Tiémogo TRAORE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Il n’y a pas de balafon dans ce village.

Il y a le « ngoni » des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

Il n’y pas de jeux traditionnels dans le village.

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de confession religieuse chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village.

            Il n’y a pas de mosquée, pas d’imam.

Le premier musulman dans le village est Tiékoura TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

Il n’y a pas d’autre religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a plus de fétiches communautaires dans le village.

            Par le passé, il y avait « Youdio» et « Kagbololaga ».

 

                        2 – Les animaux sacrés

           

Il y a un lieu sacré appelé « Dougoulassiri »

Il n’y a pas d’animal sacré.

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Il y a les funérailles et les adorations comme cérémonies traditionnelles.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Le village a une école primaire qui vient d’être ouverte en 2011 qui pour le moment fait en hangar.

Il  a aussi un centre d’alphabétisation mais ne dispose ni d’école maternelle ni d’école secondaire. Les élèvent doivent par la suite aller à Sindou à 11km pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindou à 11km pour se faire soigner.

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage dans le village. Il est fonctionnel.

            Il y a deux puits à grand diamètre dans le village.

            Le village a deux marigots : Logolidien et Ziétonlogo

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village est couvert par les réseaux téléphoniques AIRTEL et TELMOB.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 30 ans.

            Les lieux de brousse du village sont : Ziékénondani et Tiendiétoloma.  

           

                        2 – L’élevage

 

Dans tous les villages de la région, le petit élevage est pratiqué. On y élève  volailles, chèvres et moutons pour essentiellement les sacrifices ; les bœufs sont élevés par les peuls pour l’exportation et par les agriculteurs,  juste pour le labour.