Monographie desvillages sénoufo Tagba

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I - Création et situation géographique du village
II- L'organisation politique du village
III - L'organisation sociale du village
IV - L'organisation religieuse du village
V - Le développement du village


MONOGRAPHIE 2006 / 2007

Village de : KARTASSO



Sous la direction de :

Abbé Matthieu Sebou TRAORE
Zanga Lassina Nestor TRAORE


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A - Les closes de l'enquête

" Objectifs : conserver l'histoire de nos villages
" Moyens : enquêtes et transcription pour fixer la mémoire
" Perspective : faire découvrir cette histoire à nos enfants et faire connaître nos villages aux autres qui pourraient intervenir dans le domaine du développement.

NB : Nous souhaitons mettre tout le monde à contribution pour la fixation de cette mémoire. Le présent travail qui est un premier jet, comporte certainement des insuffisances qui, avec l'aide de tous, pourront être comblées. Il sera rendu disponible pour tous et sera utilisé dans les milieux scolaires et académiques. Merci de votre participation.

B - Identification de l'enquête.

Village de : KARTASSO

Commune de : KOLOKO

Province : KENEDOUGOU

Noms des enquêteurs : TRAORE BAKARY et TRAORE ABDOULAYE

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I - Création et situation géographique du village


A- Nom et situation géographique

1 - Le nom du village

Le nom du village sur la carte administrative est KARTASSO et ses habitants appelés Kartassolais en français. En dioula, le village est également appelé Kartasso et ses habitants Kartassokaw ; mais il existe un autre nom toujours en dioula moins fréquemment utilisé et qui est Djerssoni ce qui signifie " village des griots ". Le nom du village couramment employé est Kartasso. En sénoufo le village est appelé Karkanha qui signifie " village de la viande " et les habitants Kartabii.

2 - Situation géographique du village

Le village de Kartasso est situé dans la province du Kénédougou dans l'ouest du Burkina Faso. Il relève de la commune rurale de Koloko dont il est distant de 12 kilomètres. Le village comprend trois grands quartiers qui sont :
- Bamana Poré, le quartier des Bamana
- Tchii poré le quartier des griots
- Kayégui, les nouveaux quartiers.


B- Les récits de fondation et les événements du village

1 - Quelques récits recueillis

Version de Monsieur DIABATE Mabourou, chef de famille.
Le fondateur du village de Kartasso est venu du village de Sagni ou Sagnikanhala en république du Mali. Il était un chasseur. Il aurait quitté ce village pour s'installer ici suite aux guerres tribales et aux pillages. Le village a été fondé au moment du règne du Roi Tiéba TRAORE.
Suite à une guerre, la population avait fuit de peur pour se réfugier au village de Zitonosso. La guerre finie, les rescapés ont souhaité que les griots soient les premiers à occuper les lieux avant qu'ils ne reviennent refonder le village. Les griots, à leur installation ont donné au village le nom <<Djerissoni>>.
J'ignore le nom du premier fondateur, mais le refondateur se nomme Kougbohi DIARRA. Depuis ma naissance, les fondateurs portent le nom de famille DIARRA ; par contre on dit qu'ils portaient le nom de famille TRAORE. C'est leur ancêtre du nom de Fako qui avait eu le prestigieux nom de famille DIARRA suite à la guerre. Quand il revenait dans son village natal, il s'était d'abord installé dans le village de Zitonosso où il changea son nom de famille, TRAORE en DIARRA. Je ne connais pas la guerre qui avait dispersé les habitants.

Version de Monsieur DIARRA Siguigoudo dit Salya, adjoint du chef du village.
Les premiers occupants du village que je peux citer sont ; Mbéchégué et Zégué qui portaient le nom de famille BENGALY.
Le village a été fondé pour la chasse qui se faisait par des fosses masquées (katchagnè). Le gibier y était très abondant ; c'est ce qui motiva les fondateurs à donner au village le nom " Karkanha " qui signifie en langue Senoufo (le village de la viande).
Le village de Kartasso a été fondé avant la guerre du roi Babemba. Cette guerre avait dispersé les habitants du village. Certains s'étaient réfugiés dans le village de Djerkandougou, d'autres dans le village de Nimbougou en république du Mali et d'autres encore dans le village de Nazanne Kahan. Les noms de familles qui existaient dans le village de Kartasso étaient les suivants: BENGALY et COULIBALY. Il y avait des forgerons qui sont allés s'installer dans le village de Sindo. C'est pendant la guerre que l'ancêtre de l'actuelle famille DIARRA du nom de Fako Bengaly a changé son nom de famille en DIARRA.
C'est à la mort de Fako, que ses frères qui résidaient avec lui dans le village de Djerkandougou, après avoir transité par Fama, Zitonosso et Natindougou, sont venus refonder le village. Le plus âgé des frères se nommait Kougninè.
Le plus vieux de la famille COULIBALY se nommait Signii.
La famille DIABATE (des griots) était venue de la république du Mali pour s`installer dans le village de Serkanha puis à Imatoro. Suite à une mésentente avec les habitants du village de Imatoro, elle est venue s'installer près du marigot et ce site s'appelait <<DJERSONI>>.
Le marigot sacré du village de Kartasso du nom de <<Ntogue Lougué >> porte le nom d'un des ancêtres de la famille DIARRA qui communiquait bien avec les génies de ce marigot.

Version de Monsieur DIARRA Gnaguenou, du chef du village.
Le village a été fondé par Ntogo. Le marigot sacré du village porte le nom de ce dernier, <<Ntogo Lougoué>> qui signifie le marigot de Ntogo. Au moment de la fondation du village on trouvait beaucoup de gibier. Le moyen de chasse à cette époque était les grandes fosses masquées par des herbes sèches. Quand les animaux partaient s'abreuver, certains tombaient dans ces fosses. Vu l'abondance du gibier, on donna au village le nom de <<KARKANHA>> qui signifie en lange Senoufo le village de la viande.
Le village s`appelait en lange Dioula <<KARTASSO>>, un nom qui est retenu sur le plan administratif.
Le village existe bien avant la guerre du roi Babemba pendant laquelle les guerriers tranchaient les têtes. Le village de Natindougou fut fondé à la même époque que celle de Kartasso.
Le village a été refondé au temps de l'arrivée des blancs et de la capture du roi Tiéba.
Les familles qui avaient fuit la guerre du roi Babemba ne sont plus toutes revenues à la refondation. Certaines sont restées dans le village de Nimbougou et d`autres dans le village de Nazanni kanha dans la région du Nanérégué.
Les griots installés dans le village sont venus des villages de Sagni, Bleni Zanfari dans la région du Nanérégué.
L`origine du fondateur Ntogo reste inconnue.


2 - Les grands évènements de L'histoire du village.

Version de Monsieur DIABATE Mabourou, chef de famille.
Le marigot sacré a protégé le village contre la guerre ; mais la population a prit peur et s'est enfuit.

Version de Monsieur DIARRA Gnaguenou, chef du village.
- Nos ancêtres ont eu à fuir la guerre du roi Babemba pour ce réfugier dans les villages de Djouvoromo et de Djerkandougou, sous la protection de Kamon qui était un redoutable guerrier.
- Une épidémie avait décimé une grande partie de la population ; elle était due au mécontentement du génie du marigot.
- Le passage des criquets pèlerins avait entraîné la famine dans le village. La population se nourrissait de manioc obtenu dans le village de BAMA
La rougeole aussi avait décimé les enfants.
Il faut noter l'apparition d'un génie en ses dernières années. Un génie qui faisait des selles (déchets) dans les aliments, frappait le chef de village, incendiait quelquefois des cases sans être vu.

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II- L'organisation politique du village


A- La chefferie traditionnelle

1 - Les différentes chefferies traditionnelles

Dans le village de Kartasso, il existe trois sortes de chefferies traditionnelles : Kanhaféndè, Koulfolo et Ntarfolo qui sont assumés par une même personne. Ces rôles consistent à veiller à l'adoration des lieux sacrés, à fixer la date des cérémonies traditionnelles et à prendre les décisions engageant le village. L'actuel chef est Diarra Gnaguenou ; il réside au quartier Bamana porè

2 - La généalogie des différents chefs

Voici par ordre descendant la liste des chefs
Diarra Kouguénè, Diarra Kougboyo, Diarra Natédè, Diarra Karamogo, Diarra Kidibadio, Diarra Kouléya, Diarra Mabourou, Diarra Sougari Diarra Niabikligué et l'actuel Diarra Gnaguenou.

3 - Succession et interdits

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, le premier fils pour une durée de trois ans. Après ses trois ans, le plus âgé de la famille Diarra prend le titre définitif du chef du village. Pour prendre le couteau d'adoration, il doit sacrifier une poule et un bouc pour avoir l'autorisation des ancêtres. On est chef du village à vie ; alors la succession n'a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.
Il n'existe pas d'interdit particulier pour le chef. Mais il ne doit pas voyager pour une longue durée.


B- La chefferie administrative

1 - Les sortes de chefferies administratives

Deux Sortes de chefferies administratives se sont succédées dans ce village : Il y a d'abord eu le délégué administratif établi sous la révolution ; il y a ensuite les conseillers avec l'avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers du village sont : Diarra Sékou et Diarra Mbory Oumar tous résidents au quartier Bamana porè.

2 - Les rapports entre les deux chefferies

Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l'exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l'Etat. Les conseillers administratifs rendent compte au délégué qui à son tour transmet le message aux responsables traditionnels pour exécution. Quelques fois, ces deux chefferies sont assurées par la même personne.

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III - L'organisation sociale du village


A - La population

1 - Statistiques

Selon le recensement administratif de 2004, le village de Kartasso compte 705 habitants/

2 - Familles ethnies et origines

Le village de Kartasso compte une ethnie principale : les sénoufo
On distingue cinq grandes familles dans le village qui sont :

- Karamogo Kapan vient du non de leurs ancêtres
- Natédè Kapan : vient du non de leurs ancêtres
- Kougboyo Kapan vient du non de leurs ancêtres
- Sangni Kapan vient de la provenance de leur ancêtre.
- Nani Kapan vient de la provenance de leur ancêtre

3 - Nom de famille et totems

Il y a deux noms de famille dans le village : DIARRA et DIABATE ; Les DIARRA ne mangent pas le chien et les DIABATE n'ont pas de totems.


B- Les castes et associations

1 - Les forgerons

Le village de Kartasso n'a pas de forgerons.

2 - Les griots

Il y a des griots dans le village de Kartasso. Ils ont abandonné les coutumes au profit de l'islam.

3 - Les bouffons

Il n'y a pas bouffon dans le village de Kartasso.


4 - Les devins et guérisseurs

Il y a deux devins dans le village qui sont : Diarra Famary qui pratique le (Korogué) et les cauris, Diarra Siguigoudo qui pratique par le sable. Le savoir du ( Korogué) se transmet par initiation et par apprentissage, les cauris et le sable se transmettent par apprentissage.

5 - Les chasseurs

Il y a une organisation de chasseurs dans ce village. Leur chef se nomme Diarra Nagoudo. Leurs instruments de musique sont : Kanè et Kolongué Le fétiche des chasseurs est Dakoun qu'ils adorent un jour de Lundi. Ils ont pour totems le vol, la bagarre, l'adultère avec une femme d'un adhérant et donner ou prendre un objet de par le mure. Pour adhérer au fétiche Dankoun, il faut fournir deux poules blanches et douze colas. Les femmes n'adhèrent pas à ce fétiche qui est réservé aux hommes.

6 - Les associations de culture

Il y a des associations de culture dans le village, tant au niveau des femmes que des hommes.

Chez les hommes on peut citer trois associations :

- Nyagbèrèguè : c'est une association qui aide ses membres à cultiver dans le champ des beaux-parents ; elle n'est donc pas à but lucrative. Son responsable est Diarra Abdoulaye

- Bamanabi toyè : le responsable est Diarra Drissa
- Tchibi toyè : le responsable est Diabaté Bakary
- le Groupement des producteurs de Coton (GPC) du nom de Allah madogo ; le responsable est Diarra Yacouba
- le Groupement des producteurs de Coton (GPC) du nom de Sabary Kady ; le responsable est Diarra Zanga ;
Ces associations visent à cultiver pour approvisionner les caisses communes qui servent à financer de petites réalisations au profit des groupes et parfois même du village (ensemble sonorisation et éclairage pour les manifestations publiques, construction d'hangar ou achat de chaises etc.).

Chez les femmes, on peut citer trois associations toutes à but lucratif :

- Allah ma dogo Tiebi toyè, la responsable est Konaté Téné
- Sabary Kady Tiebi toyè, la responsable est Konaté Naoua.
- Allah ka an dèmè, la responsable est Diabaté Alimata
Ces associations visent à cultiver pour approvisionner les caisses communes qui servent à financer de petites réalisations au profit des groupes


C. Musique et loisir

1 - La musique

Dans le village de Kartasso, il existe comme ensemble musical : Le balafon, les sitiangui qui sont joués aux occasions de fêtes et cérémonies traditionnelles (funérailles) et aussi en animation ordinaire selon le bon plaisir des joueurs. Le premier balafon est venu de Mahon par l'intermédiaire d'un homme venu s'installer à côté du village du nom de Tanga. Les premiers apprentis furent Somkanha, Doho, Sanhagni et M'Pê tous des Diarra. Dans le village, il n'y a qu'un seul groupe de balafon dont le responsable est Abou DIARRA.

2 - Les loisirs

A part la danse au balafon, le sitiangui, les jeux de Warré, et les jeux des enfants souvent au clair de lune, le village de Kartasso ne connaît pas d'autres loisirs.

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IV - L'organisation religieuse du village


A- Les religions nouvelles

1 - La religion chrétienne

Il y a la religion chrétienne dans le village. Elle est protestante. Le premier chrétien est Diarra Sidiki. Les premiers missionnaires sont Jean et Charté qui sont venus en 1998 et y ont passé deux ans. Les pratiquants n'ont pas d'église ; les fidèles vont à Koloko.

2 - La religion musulmane

Il y a la religion musulmane dans le village ; elle est sunnite. Il y a une mosquée en banco construite par les adeptes dans la quartier Tchi poré Le premier musulman est Diarra Siguigoudo Salia ; il est le premier et l'actuel imam.

3 - Autres religions nouvelles

A part l'islam et le protestantisme il n'y a aucune autre religion nouvelle dans le village.


B- La religion traditionnelle

1 - Les fétiches

La religion traditionnelle qui est la première dans le village se pratique dans la relation de l'homme aux fétiches et au sacré. L'expression de cette religion s'observe dans les sacrifices et la pratique des coutumes et traditions.
Une Maison surnommée mosquée sert de lieu d'adoration dans le quartier Bamana poré.

2 - Les animaux et lieux sacrés

Dans le village il y a un bouc sacré ; il y a des lieux sacrés appelés : djinabi (les génies) et Ndjo (les génies de l'eau). Des sacrifices sont également faits à ces lieux au moins chaque année.
Le village a des totems qui sont : pour une personne qui meurt en brousse, les parents doivent donner à sacrifier une poule et une chèvre aux chefs coutumiers ; il en est de même pour une personne qui plante l'arbre du Youtinè ; on ne brûle pas l'arbre du Néré dans le village.


C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

Les funérailles
Après l'enterrement, des rites doivent être faits pour assurer le départ définitif du défunt vers le monde des ancêtres. Ces rites se font à une cérémonie annuelle appelée en sénoufo " yagbaga " organisée par le village. C'est au cour de cette cérémonie qu'on accomplit les rites de départ de tous les défunts de l'année ; Dès que la date est fixée et proclamée, toute personne qui meurt doit attendre l'année suivante pour voir ses rites faits, car on ne doit pas connaître la date de ses funérailles.

FUNERAILLES DE KARTASSO
Les funérailles de kartasso se déroulent les jeudis (suun) c'est la date d'adoration du lieu sacré (Ndjo) ou ( Ntogo Lougué) qui fixe directement les funérailles de Kartasso Ce lieu sacré s'adore un jeudi (suun)
Cette année les funérailles ont eu lieu le jeudi (suun ) 29 Mars 2007 .
" ( luwude ) ou versement de l'eau s'est fait le jeudi matin très tôt aux environs de 5 Heures du matin
" dans la journée c'était l'adoration du lieu sacré (Ndjo) jusqu'à 14 heures.
A Partir de 15 heures jusqu'au crépuscule les femmes apportent à manger au lieu sacré. Tous (hommes comme femmes) mangent et se baignent. Les femmes ont leur secteur et les hommes aussi leur secteur
" Le jeudi (suun), les étrangers arrivent dans le village et la nuit on danse aux différentx rythmes musicaux.
Il faut aussi noter que les autres adorations se sont faites cette année le vendredi (kibé) 16 Mars 2007
Ces adorations sont :
- L'adoration des ancêtres du village
- L'adoration du (Koutounou)
- L'adoration du (Safou)
Les deux derniers ont été au rythme du (sitiangui)
Il nous a été interdits l'accès au lieu d'adoration du (safou) par les propriétaires car ils n'étaient pas d'avis pour des photographies. Selon (Jarra Yafon) qui a fait la médiation
NB : JARRA Yafon est le propriétaire du koutounou

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V - Le développement du village

A -Les infrastructures de développement

1 - Les écoles

Il y a une école primaire à six classes dont trois sont fonctionnelles depuis des années et les trois autres sont fermées pour des raison administratives. Cette école a été construite par un jumelage. Le premier directeur de l'école fut Sanou Etienne. Lui ont succédés, Gnansané Brahima, Somda M. Augustin, Sanon P. Vincent et l'actuel qui est Traoré Yacouba. Il n'y a pas d'école secondaire dans le village. Les admis pour le secondaire partent au CEG de Koloko qui est situé à 12 Kilomètres. Il y a un centre d'alphabétisation en Sénoufo qu'abrite un hangar public.

2 - Le dispensaire

Il n'y a pas de dispensaire dans le village, et les malades doivent se rendre au dispensaire de Koloko situé à 12 kilomètres.

3 - Le marché

Le village n'a pas de marché.

4 - Les forages et puits

Le village a un forage:
- Ce forage est situé à l'Est du village réalisé en 1983 et réhabilité en 1999.

Il existe d'autres points d'eau où la population s'approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d'autres dans les quartiers et le marigot du nom de Ntogo lougué. Le village n'a pas de puits à grand diamètre.

B - La vie économique

1 - L'activité économique principale

L'activité économique principale dans le village est l'agriculture. On y cultive du maïs, le mil, le sorgho, haricot, arachides, poids de terre etc. le jardinage y est pratiqué. Ont pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Il y a quatre grandes zones de brousse pour le village :

-Kokorokan situé à l'Ouest du village: qui a pour totems : les travaux le jour de Kibé ; on n'y tue pas de python, de pintade et de varan.

-Nyongoyourou situé au Nord du village : pas de culture un jour de Kibé ; on n'y tue pas de Python.

- Koungué situé à l'Est : pas de culture un jour de Kuun ; on n'y sème pas d'arachide ; cet endroit ne peut être donner à un étranger pour cultiver.

- Faha diakè situé au Sud-Est : pas de culture le jour de Poro (le vendredi).

2 - L'élevage

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

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